Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a mis en exergue, mardi à Casablanca, les transformations majeures qui sont en train de s’opérer au niveau du secteur du textile marocain.
“La première transformation concerne la durabilité, une mutation que le Maroc a déjà entamée. Deuxièmement, il s’agit d’une clientèle qui exige de plus en plus le respect des normes sociales et troisièmement la proximité, qui se veut une opportunité pour le Maroc en termes de compétitivité et de création d’emploi”, a expliqué M. Mezzour dans une déclaration à la presse en marge d’une journée de réflexion sur le développement et l’avenir du secteur, sous le thème “vers une économie durable et circulaire: penser l’avenir du secteur textile au Maroc”.
Le ministre a également rappelé le niveau record atteint par les exportations du secteur du textile marocain, en enregistrant une hausse de 33% à fin avril 2022, par rapport à la même période en 2021.
M. Mezzour a ainsi appelé l’ensemble des acteurs à travailler ensemble et à se mobiliser pour asseoir un secteur de textile durable en vue de créer davantage d’emploi et développer les parts de marché vis-à-vis d’un marché qui devient de plus en plus exigeant.
Pour sa part, le président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), Anass El Ansari, a relevé que la durabilité constitue “le permis de croitre” de l’industrie du textile et de l’habillement, notant que celle-ci ne représente pas une option, mais une nécessité.
“Le textile marocain a toujours été un secteur de poids et aussi l’un des plus dynamiques de l’économie nationale puisqu’il représente aujourd’hui plus de 1.800 entreprises et pas moins de 200.000 emplois, soit 22% de l’emploi industriel du Maroc”, a poursuivi M. El Ansari.
Ces dernières années marquées par des mutations profondes au niveau mondial, le secteur s’est démarqué grâce à un savoir-faire reconnu et une proximité géographique qui lui confère des avantages solides en termes de flexibilité et de durabilité, a-t-il noté.
Pour sa part, le Directeur du bureau Maghreb de la société financière internationale (IFC), Xavier Reille, a souligné que l’enjeu qui se présente aujourd’hui à l’industrie textile marocaine est de saisir les différentes opportunités offertes par les mutations en cours, et de se transformer pour répondre aux attentes environnementales et sociales du marché.
Alors que le monde est en train de se remettre de la pandémie du Covid-19 et cherche à poser les bases d’une croissance durable, l’industrie mondiale du textile se trouve à la croisée des chemins, a-t-il fait observer.
Et de relever que les innovations, les nouveaux modes de consommation et les préoccupations sociales et environnementales transforment le secteur en profondeur, tandis que les modèles de production traditionnels font place à de nouvelles pratiques plus inclusives et respectueuses de l’environnement.
Organisée par le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’IFC en partenariat avec l’AMITH, la journée d’étude a réuni des représentants des autorités publiques et du secteur privé, pour échanger les expériences et l’expertise afin de dialoguer et de relever les défis sur la question de la durabilité du secteur du textile et de l’habillement.
LR/MAP