Le Maroc s’érige en plateforme attrayante et encourageante pour les investisseurs marocains et étrangers du secteur minier qui joue un rôle de premier plan dans le développement socio-économique du Maroc, compte tenu de sa structure géologique variée et riche en substances minérales.
Grâce à un environnement politique stable, une géologie favorable, un cadre législatif et réglementaire adéquat, une main d’œuvre qualifiée et une infrastructure de transport et de logistique de classe mondiale, le secteur minier marocain offre de multitudes opportunités d’investissement aux entreprises et aux compagnies nationales et internationales.
C’est ainsi que la co-entreprise minière sino-marocaine Legataire Capitale, détenue à 70% par un groupe chinois, et qui se concentre sur un leader mondial des nouveaux matériaux énergétiques à faible émission de carbone pour respecter l’environnement, a décidé d’investir au Maroc.
“Tout d’abord, grâce aux réformes lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que les investisseurs marocains, dans tous les secteurs, ont pu créer des joint-ventures pour notre compétitivité, et dans notre cas le groupe Chinois, a pris la décision de venir investir au Maroc après la visite historique du Souverain en Chine”, indique, dans une déclaration à la MAP, Sidi Mohamed Elkadiri, CEO de Legataire Capitale.
Et d’ajouter: “Il faut prendre en considération la stabilité politique et sociale au Maroc qui est favorable aux investissements étrangers en l’occurrence la Chine”.
“Après la signature officielle de la route de la soie, le Maroc et la Chine, nous travaillerons ensemble, tout en saisissant cette opportunité historique afin de construire conjointement, cette initiative, pour renforcer les relations entre nos deux pays et leur octroyer une nouvelle dynamique économique, sociale et politique”, a poursuivi M. Elkadiri.
“Concernant le projet, nous le démarrons au niveau du domaine El Karit dans la région d’Oulmées en partenariat avec l’Office National des Hydrocarbures (ONHYM)”, a-t-il fait savoir, relevant que la mine est pratiquement adaptée aux conditions d’exploitation minière à ciel ouvert.
Le groupe, a rappelé M. Elkadiri, a signé une convention en 2020 avec l’ONHYM pour le développement et la mise en exploitation du gisement d’étain d’Elkarit qui avait déjà fait l’objet d’une première exploitation durant le siècle dernier.
Il a indiqué que 2 millions de tonnes ont été prouvés estimant d’en trouver d’autres ressources. “A l’heure actuelle, la mine est divisée en deux zones minières de base. Les deux zones minières ont près de 20 veines d’étain. La quantité de minerai convenant à l’exploitation minière à ciel ouvert est d’environ 2 millions de tonnes, dans la première zone et dans la 2ème zone, on estime les réserves à 3 millions de tonnes mais reste à approfondir les recherches et l’exploration. Le produit donc principal c’est le minerai d’étain”, a-t-il dit.
S’agissant du démarrage des travaux, M. Elkadiri a noté que les études en géochimie et géologies ont déjà été débutées, précisant que l’unité de traitement est déjà importée avec un investissement de 30 millions de dirhams (MDH). Le groupe Chinois est en train de développer d’autres projets dans le Sahara Marocain et compte investir dans d’autres secteurs hors les mines.
Par ailleurs, le CEO de l’entreprise sino-marocaine a relevé que la capacité de l’usine du groupe est de 2.000 tonnes de minerai tout venant par jour et de 200 tonnes de minerai enrichi. Pour ce qui est de l’enveloppe dédiée à l’investissement, M. Elkadiri a indiqué que celle-ci s’élève à 200 millions de dirham (MDH).
Et de préciser: “Nous avons un plan d’investissement dans les services sociaux locaux avec notamment, dans un premier temps la construction d’un dispensaire et son équipement pour un montant de 10 MDH”.
Au-delà des investissements qu’il draine, l’importance de ce secteur est aussi perceptible à travers sa part du produit intérieur brut (PIB) estimée à 10% et un nombre d’emplois directs d’environ 40.000. Il contribue, en termes d’exportations, à hauteur de 80 % en volume et 20 % en valeur et sa production dépasse 38 millions de tonnes, dont 35 millions de tonnes de phosphate.
Le Maroc, un pays toujours aussi attractif grâce à sa gouvernance sage
Parler du Maroc, c’est parler tout d’abord d’un pays qui a intégré le rang des pays émergents et jouissant d’une situation géographique favorable se situant à la croisée des chemins entre l’Europe, l’Afrique et la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Le Royaume du Maroc jouit d’une monarchie constitutionnelle stable, avec des institutions démocratiques grâce à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI.
Ainsi, les diverses stratégies déjà lancées ont jeté les bases d’une croissance saine et sereine et ce, grâce à la création d’un environnement industriel et social fertile.
Les accélérations des réformes institutionnelles profondes mises en œuvre et la stabilité politique dont jouit le Royaume, ont permis de réaliser d’importantes avancées dans plusieurs secteurs notamment les mines et d’attirer de plus en plus des investissements directs étrangers.
Un territoire national caractérisé par une géologie variée
L’espace géologique du Maroc est l’un des lieux privilégiés pour les chercheurs en paléontologie, minéralogie, stratigraphie et autres disciplines des sciences de la terre.
Cette géologie diversifiée du Maroc a permis le développement d’une grande variété de substances minérales, ce qui a encouragé le développement d’une activité minière dans toutes les régions du Royaume.
Pour ce qui est des mines, le secteur minier a toujours constitué une composante essentielle de l’économie nationale, grâce à l’existence d’un contexte géologique favorable particulièrement réputée pour sa richesse en substances minérales qui a permis de développer l’activité minière dans de nombreuses régions du Royaume.
En vue de redynamiser le secteur minier national, une stratégie de développement de ce secteur a été mise en place en 2013. Cette stratégie, arrêtée en concertation avec la profession minière, prend en considération toute la chaîne de valeur de l’industrie minière depuis l’exploration et la recherche minières jusqu’à la commercialisation en passant par l’enrichissement et la valorisation des substances minières exploitées.
Cette stratégie qui a fixé des objectifs ambitieux visant l’amélioration des performances du secteur minier national à l’horizon 2025 a préconisé des chantiers structurants à mettre en œuvre, à savoir la modernisation du cadre législatif et réglementaire, l’accélération du rythme de la cartographie géologique, l’assainissement du patrimoine minier national, la restructuration de l’activité minière artisanale et le développement de la promotion minière.
Néanmoins, les performances du secteur ne doivent pas cacher les challenges auxquels il est confronté. Il s’agit notamment de la nécessité de découvrir de nouveaux gisements, de l’optimisation de la valeur ajoutée des substances minérales exploitées et de l’affirmation des enjeux de développement durable.
LR/MAP