L’Industrie agro-alimentaire (IAA) représente un des secteurs moteurs de l’économie marocaine et bénéficie d’une forte base agricole et d’un soutien gouvernemental important. Elle contribue à près de 29% à la valeur ajoutée industrielle et de 25% à l’emploi.
En effet, le secteur agro-alimentaire occupe une place de choix au niveau des flux commerciaux à l’échelle nationale et internationale. Et ce, grâce aux stratégies adoptées dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Ces stratégies ont permis de développer la compétitivité extérieure des produits agro-alimentaires. De plus, les exportations agro-alimentaires ont augmenté de 34% depuis 2008. A fin août 2016, les exportations agro-alimentaires ont pu atteindre une valeur de 31 MMDH.
Les exportations sont essentiellement composées d’agrumes, de tomates, de conserves d’olives, des préparations et des conserves de poissons. Quant à la destination des produits agro-alimentaires, le marché européen détient la grosse part dans le total exporté.
De plus, selon le récent rapport économique et financier du ministère des Finances, la dynamique créée par le Plan Maroc Vert (PMV) a pu permettre de placer le Maroc au 3ème rang des exportateurs des produits agro-alimentaires au sein de la région MENA et au 4ème rang sur le continent africain. La promotion du Label Maroc à l’export a également permis de consolider le positionnement compétitif du Maroc qui est actuellement le 3ème exportateur de conserves d’olives. Ceci appelle un élargissement des marchés de destination vers l’Afrique et l’Asie qui ont une croissance démographique et une urbanisation qui s’accélèrent, tout en tenant compte de la position stratégique du pays.
Ceci explique bien le choix de la thématique du SIAM, pour sa 12ème édition (18-23 avril 2017) qui est «Agrobusiness et chaînes de valeur agricoles durables». Un choix judicieux qui en dit long sur l’évolution et les avancées du secteur.
Comment se porte l’industrie et le secteur
Selon une étude menée par l’Office des changes, Département des Statistiques des Echanges Extérieurs, l’industrie alimentaire au Maroc constitue une filière clé de l’économie marocaine. En effet, le secteur comptabilise en production pour 2013 plus de 142 MMDH, soit 14% pour l’export. L’emploi se chiffre à 137.535 en 2012, contre 94.763 en 2002. En 2014, le chiffre d’affaires à l’export s’est élevé de 22 MMDH, soit 11,2% des exportations marocaines et 0,3% de part de marché mondial. Les importations représentent 6,3% des importations totales, soit 24,3 MMDH.
Pour les échanges commerciaux marocains avec l’Union européenne (UE), le chiffre est de 51,4%. L’Espagne et la France restent les principaux partenaires commerciaux du Maroc et représentent plus de 55% du total des échanges avec l’UE.
Les régions principales du Maroc qui contribuent presque aux deux tiers des exportations sont Souss-Massa-Drâa (23,4% en 2013), Laâyoune-Boujdour-Sakia Lhamra, Guelmim-Essemara-Oued Eddahab-Lagouira (23,7%) et Tanger-Tétouan (15,2%). Pour les investissements globaux, la progression est elle aussi significative: 4,5 MMDH en 2012, contre 3 MMDH en 2000.
La production de l’industrie agro-alimentaire marocaine a, selon l’Office des changes, pris du poids tout au long de cette dernière décennie. En effet, son chiffre d’affaires est en nette hausse sur la période 2003-2013. Il est passé de 87,3 MMDH à 142,5 milliards en dix ans, soit un bond de 63%. Et l’Office de noter une inversion parfaite de la balance commerciale de l’activité en dix ans. Puis souligne: «Depuis 2011, la part des exportations de l’industrie alimentaire dans les exportations totales s’est améliorée, passant de 9,1% à 11,2% en 2014». En revanche, sur cette même période, la part des importations dans le total des achats effectués par le Maroc passe de 6,8% à 6,3%.
En dix ans, l’apport des principales activités au bénéfice des exportations n’a que peu évolué. L’industrie des poissons reste, de loin, celle qui contribue le plus à l’export (52% en 2014, 53% en 2004). L’industrie des fruits et légumes occupe toujours la deuxième place, mais avec une diminution de 17% à 14% sur cette période. L’industrie de la viande a, de son côté, devancé celle des corps gras. A noter également que 60 entreprises marocaines réalisent 60% des exportations.
Au niveau international, l’étude de l’Office des changes montre que la part de l’Europe dans les exportations marocaines est de 57% en 2014, contre 67,3% en 2005. Pour autant, le Vieux continent demeure le premier client du Royaume.
L’Afrique est son deuxième client, avec 22,2% des exportations en 2014. L’Asie ne représente cette année que 12,5% de l’export, alors que ce continent frisait les 26% en 2002. L’Amérique reste, quant à elle, sous la barre des 10%.
Depuis 2011, la part des exportations de l’industrie alimentaire dans les exportations totales s’est améliorée, passant de 9,1% à 11,2% en 2014.
S’agissant des importations, leur part dans les importations totales a légèrement baissé durant la même période: 6,8% en 2011 et 6,3% en 2014.
Les exportations de l’industrie alimentaire (IA) vers l’Europe continuent de progresser. Malgré la diminution de sa part, l’Europe continue d’accaparer 57% des exportations marocaines de la filière (54,7% en 2000 et 65,6% en 2004). Toutefois, de nouveaux marchés sont apparus, notamment le marché africain (gain de 10,7points de 2000 à 2014)
En effet, les exportations marocaines de l’IA ont représenté, en moyenne annuelle entre 2000 et 2014, un taux de 35,2% du total des exportations marocaines vers l’Afrique. Hors poissons (51,4% des exportations en 2014), la farine de blé tendre participe pour 11,8%, suivie des produits de confiserie et chocolaterie (6,6%).
Les importations de sucre (34,2%), de tourteaux et autres résidus des industries alimentaires (28,5%) représentent presque les deux tiers des importations en provenance de ce continent. Quant aux exportations, elles demeurent faibles, ne dépassant pas 1,6 MMDH. Celles-ci sont constituées essentiellement des produits transformés de la pêche et des huiles. On note toutefois une évolution significative de l’investissement global à 4,5 MMDH en 2012, contre 3 MMDH en 2000. La part des recettes des investissements directs étrangers dans l’IA, dans le total IDE est ainsi passée de 1,5% en 2010 à 26,2% en 2013.La France est le 1er investisseur dans la filière en 2013 (59%), suivie de Singapour (24,2%) et de la Grande-Bretagne (14,7%).
Hamid Dades
Industrie alimentaire : Chiffres à l’appui L’industrie alimentaire (IA) constitue une filière clé de l’économie marocaine, comme en témoignent les chiffres ci-après: – Production: plus de 142 MMDH, dont 14% destinée à l’export en 2013. – L’emploi: 137.535 en 2012, contre 94.763 en 2002. – CA à l’export: 22 MMDH en 2014, soit 11,2% des exportations marocaines et 0,3% de part de marché mondial. – Les importations: 24,3MMDH, soit 6,3% des importations totales. – Plus de 2.600 opérateurs (importateurs et exportateurs) en 2014, contre 1.910 en 2007. – 30% des exportateurs de la filière sont également des importateurs de produits de l’industrie alimentaire. – Apparition de nouveaux produits (produits de confiserie et chocolaterie, préparation et transformation des viandes…). – L’UE représente 51,4% des échanges commerciaux marocains. Les principaux partenaires commerciaux du Maroc sont l’Espagne et la France, lesquels représentent plus de 55% du total des échanges avec l’UE. – Evolution significative de l’Investissement global: 4,5 MMDH en 2012, contre 3 MMDH en 2000. – 10,2 MMDH d’IDE en 2013, contre 531 MDH en 2010.