Les participants à une table ronde, organisée dimanche au Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL), ont plaidé pour un manuel scolaire futuriste qui prenne en compte la continuité du processus d’apprentissage du préscolaire au secondaire.
Intervenant lors de cette table ronde initiée par le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) autour du “Manuel scolaire et livre parascolaire”, les participants ont rappelé que depuis 2002, la Charte nationale d’éducation et de formation a préconisé que les manuels scolaires soient multiples pour la même discipline et le même niveau, optant ainsi pour une ouverture à la concurrence pour la conception et la production de manuels scolaires alors que, par le passé, cette tâche incombait au ministère de tutelle
De même, ils ont débattu des défis en relation avec le développement du livre scolaire et les spécificités régionales du manuel scolaire.
Selon eux, l’amélioration du manuel scolaire passe par la concurrence afin de mieux accompagner l’innovation.
En outre, ils ont plaidé pour l’instauration d’un contrat programme entre le ministère et les éditeurs au lieu des cahiers de charge, actuellement en vigueur.
En relation avec la digitalisation du manuel scolaire, les participants ont mis en avant les faibles infrastructures pour l’élaboration d’une plateforme numérique du livre scolaire, notamment au niveau des éditeurs.
En somme, le livre scolaire est un relais entre la société et l’école qui prône l’intégration de l’élève et la facilitation de son apprentissage.
Cette table-ronde a été animée par Kamil Hoballah, membre de l’Association des éditeurs, El Khammar El Alami, membre des commissions d’élaboration des manuels scolaires et Mohammed Zernine, du CSEFRS. Elle a été encadrée par Fouad Chafiqi, membre du Conseil et modérée par Ibrahim Baamrani, chercheur et auteur, spécialiste des questions de l’éducation et de la formation.
Le programme de participation du Conseil au SIEL (01-11 juin) prévoit une série de tables rondes traitant des questions liées aux enjeux du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique dans notre pays.
Le Conseil conclura sa participation à la 28e édition du SIEL par une conférence de clôture sur “L’intelligence artificielle au service de l’éducation et de la recherche scientifique” (10 juin).
LR/MAP