Le réseau social Snapchat, très prisé des jeunes, a accusé mercredi Donald Trump d’inciter à la « violence raciale » et a indiqué ne plus faire la promotion de ses messages sur sa page Discover, a indiqué un porte-parole.
Les messages du président américain restent toutefois visibles aux abonnés à son compte et apparaissent quand un usager fait une recherche spécifique.
Nous n’allons pas amplifier des voix qui incitent à la violence raciale et à l’injustice en faisant leur promotion gratuite sur Discover, le fil d’info du réseau où les utilisateurs peuvent trouver les nouveautés, les recommandations ou encore les publications de médias ou de personnalités connues, a précisé l’entreprise.
Snapchat rejoint ainsi Twitter qui a provoqué l’ire du président des États-Unis la semaine dernière, en mettant des avertissements sur les messages qu’il envoie à ses plus de 81 millions d’abonnés.
Les deux réseaux ont toutefois choisi de ne pas bannir totalement Donald Trump.
La violence raciale et l’injustice n’ont pas leur place dans la société et nous sommes solidaires de tous ceux qui recherchent la paix, l’amour, l’égalité et la justice en Amérique, souligne Snapchat.
Cette annonce comme celle de Twitter arrive alors que des centaines de milliers de personnes manifestent depuis plus d’une semaine dans tout le pays parfois violemment contre les violences policières faites aux minorités visibles et en particulier à la population noire.
La mort de George Floyd, asphyxié par un policier alors qu’il était menotté et ne présentait aucune résistance, fin mai a été l’élément déclencheur de ces manifestations dans un pays déjà frappé d’une pandémie qui y a fait plus de 100 000 morts et mis au chômage des dizaines de millions de personnes.
Contrairement à Twitter ou désormais Snapchat, Facebook, le premier réseau social au monde a choisi de ne pas signaler ou censurer de quelque manière que ce soit les messages du président américain.
Une décision assumée par Mark Zuckerberg, le dirigeant et fondateur de Facebook, mais critiquée très publiquement par une partie du personnel de l’entreprise.
LR/AFP