Le Plan national d’Accélération Industrielle a été lancé le 2 avril 2014. Il prévoit la création d’un fonds de développement industriel et ambitionne de garder le cap des Métiers Mondiaux du Maroc (MMM) tout en intégrant les autres filières du tissu industriel national. Ce plan capitalise sur les réalisations et les acquis accomplis, tels que l’aéronautique, l’automobile et l’Offshoring. Ce programme se veut aussi inclusif et réintègre les industries classiques nationales, créatrices d’emplois, d’autant plus que celles-ci ont grandement besoin d’une nouvelle impulsion pour retrouver leur dynamisme. «L’opérationnalisation de la stratégie est engagée: sur les 33 conventions conclues à l’occasion de son lancement, 26 sont déjà opérationnelles et les 7 autres sont en cours de déploiement», avance le ministre de l’Industrie, du Commerce de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, lors d’une rencontre à la CGEM.
S’agissant du chantier des écosystèmes industriels, pierre angulaire du Plan, le ministre a précisé qu’une déclinaison sectorielle et régionale s’opère actuellement. Par ailleurs, il s’est dit satisfait de sa cadence d’exécution dans la mesure où plusieurs filières industrielles adhèrent déjà au concept et des écosystèmes ont d’ores et déjà été identifiés, dont notamment ceux de l’OCP, du textile, de l’automobile, du poids lourd et de la carrosserie.
Le processus de mise en place d’écosystèmes sera davantage structuré à travers la conclusion de contrats de performance fixant aux entreprises des objectifs précis, notamment en termes de création d’emplois, de valeur ajoutée et de capacité d’exportation. En contrepartie, l’Etat s’engage à apporter des soutiens appropriés et spécifiques à chaque activité, qu’il s’agisse de mobilisation du foncier, de formation des ressources ou encore d’apports de financements, l’objectif étant d’aboutir, in fine, à des feuilles de route claires, par filière, par groupement et par grande industrie. Des moyens conséquents ont été réunis pour soutenir l’édification de ces écosystèmes où les entreprises se voient dotées des ressources humaines nécessaires pour concrétiser leurs ambitions de compétitivité, de développement et d’internationalisation.
Badia Dref
…………………………………………………………………………..
IDE : Airbus, la Chine… Le Maroc les convainc
Les flux des investissements directs étrangers (IDE) ont atteint plus de 11,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2014, indique l’Office des changes. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, a procédé dernièrement à Londres à la conclusion de deux conventions d’investissement, d’une valeur globale de 45 millions d’euros, avec les Groupes Aerolia et Alcoa, en vertu desquelles ces deux majors mondiaux s’engagent à s’implanter au Maroc. Ces deux investisseurs viennent ainsi s’ajouter aux nombreux autres qui ont choisi la destination Maroc.
Aerolia, filiale d’Airbus Group et leader français des aérostructures, engage un investissement de 40 millions d’euros pour la création à MidParc d’une unité de production spécialisée dans l’assemblage de gros sous-ensembles et de complexes d’aérostructures, dont la 1ère phase donnera lieu à la création de 500 emplois directs et à un nombre équivalent d’emplois induits dans la Supply Chain directe marocaine.
Concernant Alcoa Fastering Systems, il s’agit d’un investissement qui avoisine les 5 millions d’euros que le Groupe entreprend pour accroître sa capacité de production au Maroc. Initialement présent sur le parc industriel de Bouskoura, dans la fabrication d’outillage de précision, Alcoa Fastering Systems s’oriente vers la production de fixations pour l’industrie aéronautique, une activité qu’il envisage de mener dans une nouvelle unité de production située à MidParc.
Le chinois Shangang Groupe, leader mondial dans la fabrication des produits en acier, a décidé lui aussi de s’implanter au Maroc. Le montant de l’investissement est de 1,3 MMDH. Ce projet sera l’un des plus importants dans la fabrication des structures de pipelines en acier. Il consiste en l’installation d’une unité de fabrication moderne de structures de pipelines en acier et est prévu sur une superficie de 14 hectares au niveau de la nouvelle zone franche de Tanger, Automotive City. Il permettra la création de 228 emplois tous pourvus par des Marocains. Toute la production, estimée à 250.000 tonnes de tuyaux en acier annuellement, sera destinée à l’export vers les continents européen et africain.
BD