Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi la mise à disposition par l’Agence française de développement (AFD) d’une enveloppe de 65 millions d’euros pour participer au financement de startups africaines, lors de l’ouverture du salon technologique Vivatech.
« L’AFD va déployer dans les prochaines semaines un instrument spécifique doté de 65 millions d’euros (…) qui va être destiné à combler les failles d’accompagnement par des petits tickets, qui sont ceux dont ces startups ont besoin, de 30 à 50.000 euros », a détaillé le président français, en présence de Paul Kagame, le chef de l’Etat rwandais, invité au salon.
Cette troisième édition de Vivatech met l’Afrique à l’honneur, un continent où les startups sont en pleine expansion, dans le domaine de la téléphonie mobile ou des services financiers notamment.
Emmanuel Macron a exprimé son souhait que la France « prenne sa part au financement du développement des écosystèmes africains ».
« Les startups africaines ont l’énergie mais les grands bailleurs d’aide au développement et les financeurs ne pas adaptés à cela, nous-mêmes nous sommes trop lents, trop hésitants », a-t-il déclaré.
Le fonds de l’AFD devra accompagner des projets de startups qui seront sélectionnés sur une plateforme nommée « Digital Africa ».
En novembre, le concours « Digital Africa », parrainé par l’Agence française de développement, Bpifrance et la French Tech, avait récompensé à Abidjan des jeunes entreprises spécialisées dans l’innovation pour le développement durable.
« A tous les entrepreneurs d’Afrique: vous le voyez à la présence du président Kagame et la mienne, il n’y a plus une Afrique anglophone et une Afrique francophone qui devraient avoir deux stratégies, il devrait y avoir une stratégie africaine », a affirmé Emmanuel Macron. « J’appelle tous les entrepreneurs africains de tous les pays du continent à se joindre à cette initiative +Digital Africa+ et à rejoindre la plateforme ».
Le président français a aussi indiqué que l’AFD proposerait par la suite à d’autres bailleurs de fonds, y compris privés, de participer pour « décupler cette initiative ».
LR