Les intenses combats, qui ont opposé des factions rivales de l’armée du Soudan du Sud dans la capitale Juba, mettent en lumière les anciennes et profondes rivalités au sein du régime issu de la rébellion contre Khartoum et la fragilité du jeune Etat indépendant.
Ces tensions au sein du jeune régime plongent leurs racines des années en arrière pendant les décennies de la rébellion sudiste, désormais au pouvoir à Juba depuis l’accord de paix ayant mis fin à la guerre civile soudanaise en 2005 et débouché sur l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.
Ces très anciennes dissensions ont violemment explosé à Juba. Selon une source sécuritaire sud-soudanaise haut placée (proche de la présidence), les camps rivaux au sein du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), l’ex-branche politique de la rébellion, désormais parti au pouvoir, s’affrontent via des unités de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA, ex-rébellion devenue armée nationale) qui leur sont loyales.