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Du 12 au 17 septembre, la 3ème édition du QS 1500 marocain a réuni à Casablanca la crème du surf professionnel européen et international et ce, sur la plage située en face du centre commercial AnfaPlace.
L’Australienne Mikaela a dominé à Casablanca la finale féminine, du début à la fin. Elle a commencé avec quelques vagues moyennes avant de scorer un 7 et un 6 sur deux vagues, pour contrer son adversaire. Mais ce n’était pas suffisant: chaque fois que Josefina Ane revenait sur les vagues, Mikaela trouvait une meilleure occasion pour améliorer son score. Elle a finalement scellé l’affaire avec un impressionnant 16.16, son meilleur heat de tout l’événement.
Le Brésilien Deivid a également eu une journée de finale parfaite. Il a affiché ses trois meilleurs totaux, le plus bas étant un solide 15.87, avec un score de plus de 9 points dans chacune de ses séries. Son surf sur les flèches nettes et pointues de la finale a été le meilleur qui ait été vu de toute la semaine à Casablanca. Il a récidivé ainsi, avant de déclarer: «Il est incroyable de gagner encore ici au Maroc. J’aime tellement cet endroit. Les vagues de la finale ont été si amusantes, tout comme l’année dernière et j’ai tout simplement explosé. J’ai eu une année terrible et il est formidable d’obtenir une victoire, surtout dans des conditions vraiment amusantes».
Avant les deux finales, les internautes ont participé à une session de solidarité avec les victimes de la récente dévastation des îles Caraïbes. Les athlètes ont décidé entre eux d’offrir les gains de la compétition à une ONG pour aider les communautés des territoires touchés.
Le grand mérite revient notamment à la WSL (World Surf League), la Fédération Royale Marocaine de Surf & Bodyboard et à Anfaplace Shopping Center pour l’organisation et la gestion de cet événement.
GH
Interview
Mehdi Serghini, membre de la Fédération Royale Marocaine de Surf
L’athlète a besoin d’un coach permanent à ses côtés
Parlez-nous de cette édition…
C’est la troisième édition des Qualifications de la World Surf League (WSL) Europe. Il faut savoir que c’est un grand honneur pour le Maroc. Le fait que la WSL nous fasse confiance pour la 3ème fois prouve qu’on a été à la hauteur lors des éditions précédentes.
La compétition a connu la participation de 120 athlètes, dont, 80 hommes et 40 femmes.
Qu’en était-il de la participation marocaine?
Cette année, la participation masculine a fait exception par sa forte présence et son niveau de compétitivité. 15 athlètes marocains étaient au rendez-vous! Du côté des dames, on a eu droit à seulement 4 participantes. Malheureusement, une seule d’entre elles est passée au 2ème tour. C’est tout à fait normal quand l’entraînement et le potentiel matériel et financier ne sont pas les mêmes. L’important déjà, c’est qu’on est là et on participe.
Que demandez-vous pour garantir la continuité de ce sport?
Une volonté politique à développer ce sport, que ce soit au niveau du gouvernement ou au niveau des élus. Ils doivent mettre en valeur ce sport et créer une stratégie de développement pour les sports nautiques, pour donner une bonne image du Maroc à travers les athlètes qui le représentent.
On a aussi un manque d’implication des sponsors privés, qui ont de gros moyens et les dépensent dans leur propre communication. Ces gens-là ne pensent pas à subvenir aux besoins de la Fédération ou, au moins, ceux de l’athlète. Nous, en tant que Fédération, on peut «à la limite» se débrouiller. Mais l’athlète a besoin d’un coach permanent à ses côtés, a des frais de déplacement, etc. Ce n’est donc pas évident pour lui.
Ghita Hanane
