Les pays occidentaux ont prévenu l’opposition syrienne que les pourparlers de paix prévus en janvier en Suisse pourraient ne pas conduire à la mise à l’écart de Bachar Al-Assad en raison d’un risque islamiste en Syrie,
a-t-on appris auprès de responsables de la Coalition nationale syrienne (CNS).
Inquiètes de l’influence croissante des islamistes radicaux au sein de la rébellion, en particulier de ceux affiliés à Al Qaïda, les chancelleries occidentales ont en outre averti que la minorité alaouite dont est issu le président syrien conserverait un rôle de premier plan dans un éventuel pouvoir de transition, en raison du contrôle qu’elle exerce sur l’appareil de sécurité.
Evoquant la possibilité que Bachar Al-Assad organise une élection présidentielle à l’expiration officielle de son mandat en 2014, ce même dirigeant de la CNS a ajouté: «Certains ne semblent même pas se soucier du fait qu’il puisse se représenter l’année prochaine, en oubliant qu’il a gazé son propre peuple».
Cette évolution traduit un changement de priorités des pays occidentaux, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, aux yeux desquels la lutte contre l’expansion de l’islamisme radical au Proche-Orient l’emporte désormais sur la volonté d’un changement de régime à Damas.
Patrice Zehr