Les Etats-Unis ont bombardé un convoi lié au régime syrien près de la frontière jordanienne, six semaines après les premières frappes de l’administration Trump dans le pays, tout en assurant ne pas chercher à s’impliquer dans la guerre civile.
«La coalition a frappé des forces pro-régime (…) qui posaient une menace pour des forces américaines et des forces alliées (syriennes) à Al-Tanaf» près de la frontière jordanienne, a déclaré le colonel Ryan Dillon, un porte-parole militaire de la coalition antidjihadistes commandée par Washington.
Un autre responsable américain a précisé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que les forces pro-régime frappées étaient «probablement» des milices chiites, sans être plus précis sur leur identité. Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, a assuré que les Etats-Unis ne cherchaient pas à «augmenter leur rôle» dans la guerre civile, mais défendraient leurs troupes si elles étaient menacées.
Les Etats-Unis et la coalition ne bombardent pas les forces liées au régime syrien, à l’exception du bombardement de la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate, début avril, décidé par le président Donald Trump après une attaque chimique imputée au régime.
Parallèlement, dans le centre de la Syrie, les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont mené une nouvelle attaque sanglante qui a fait plus de 50 morts, dont la moitié de miliciens pro-régime.
Patrice Zehr