Pour la première fois depuis trois mois, l’armée russe, soutien du régime syrien, a également bombardé cette zone. Un des principaux hôpitaux de la région, à Arbine, a été touché et est désormais hors service.
Ce carnage, qui a fait plus de 400 morts civils en cinq jours et aussi 450 blessés, selon l’Organisation syrienne des droits de l’Homme, s’est produit alors que le régime renforce ses positions autour de l’enclave assiégée. Cette situation laisse présager une offensive terrestre dans cette région assiégée depuis 2013.
Face à ce massacre de civils, la communauté internationale s’est émue, mais peine à adopter une position commune qui pourrait mettre fin aux bombardements dans cette enclave rebelle, où sont assiégées plus de 400.000 personnes dans des conditions humanitaires dramatiques.
«Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée», a réagi dans la nuit de lundi à mardi (19-20 février) le coordinateur de l’ONU pour l’aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis.
L’Unicef a manifesté, mardi, sa colère en une seule phrase: «Aucun mot ne rendra justice aux enfants tués, à leurs mères, à leurs pères et à ceux qui leur sont chers». Moscou a estimé, par la voix de son ambassadeur auprès des Nations Unies, que la proposition de «trêve humanitaire» d’un mois lancée par le coordinateur de l’ONU pour l’aide humanitaire en Syrie, n’était «pas réaliste». La Russie, fidèle allié du régime syrien, a ainsi donné à Damas le feu vert pour poursuivre ses pilonnages intensifs, à l’aviation et à l’artillerie.
L’opposition syrienne en exil a dénoncé «une guerre d’extermination» et le «silence international», face aux «crimes » du régime de Bachar Al-Assad dans la guerre qui a fait plus de 340.000 morts depuis le 15 mars 2011.
Patrice Zehr