Les affiches placardées par le régime syrien dans les rues de Damas pour inviter ses habitants à participer à l’effort de reconstruction du pays ne font guère illusion: certains craignent au contraire que l’élection présidentielle du 3 juin ne soit synonyme de destruction pour la capitale de la Syrie.
Après trois ans de combats et plus de 160.000 morts, selon certaines estimations, le gouvernement a lancé la campagne «Ensemble, reconstruisons», dont il assure la promotion à l’aide d’affiches omniprésentes représentant des mains jointes. La plupart des grands magasins et des entreprises installées à Damas ont déployé sur leurs devantures des banderoles de soutien à Bachar al-Assad. Les immenses portraits du président alternant les postures militaires et les poses solennelles écrasent les rares slogans de campagne affichés ça et là par les deux autres candidats.
Ce mois-ci, des marches de soutien à Bachar al-Assad ont aussi paralysé certains secteurs de la capitale où les embouteillages sont devenus monnaie courante, depuis deux ans, avec la fermeture des grandes avenues et l’installation de barrages militaires dans la plupart des rues.