Une 2ème date butoir en Syrie. Alors que les combats font toujours plus de morts, le démantèlement de l’arsenal chimique avance à «très» petits pas. Le processus de démantèlement a pris du retard: la Syrie traîne des pieds et les Etats-Unis s’agacent.
Le 31 décembre, la 1ère échéance d’évacuation des 700 tonnes de composants chimiques les plus dangereux n’avait pas été respectée. Les conditions météorologiques et l’intensité des combats étaient alors les principaux facteurs pointés du doigt par le régime de Bachar Al-Assad.
Le 4 février, la totalité des 500 tonnes de composants de «Catégorie Deux», moins dangereux, devait avoir quitté le territoire syrien via le port de Lattaquié. Il n’en a rien été. Le calendrier très serré prévu en septembre dernier par les Etats-Unis et la Russie semble impossible à mettre en œuvre. Les prochains rendez-vous sont fixés au 15 mars, date à laquelle les usines de mixage et de munitions, inutilisables depuis fin octobre 2013, doivent être détruits et au 30 juin prochain: l’arsenal chimique syrien ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir. En théorie. Pour James Clapper, chef du renseignement américain, l’accord conclu l’an dernier sur l’élimination des armes chimiques syriennes a renforcé le président Bachar Al-Assad face aux insurgés, dont les chances de le contraindre rapidement à quitter le pouvoir sont très réduites désormais.