Le ministre de la réconciliation nationale, Ali Haidar, a exprimé les doutes des partisans de Bachar Al-Assad. «Jusqu’ici, en l’état actuel des choses, il n’y a aucune percée. Les bases sur lesquelles a été bâtie la conférence mèneront à l’échec», a déclaré le ministre,
avant d’accuser les «Etats parrains et les Nations Unies de ne pas avoir assuré les facteurs objectifs de sa réussite». Pour des raisons radicalement différentes, l’opposition a elle aussi regretté l’enlisement des discussions. Le porte-parole de la Coalition nationale syrienne (CNS), Louay Safi, a fait part de la défiance de l’opposition. «Il est évident que le régime essaie de gagner du temps et croit toujours à une solution militaire», a-t-il déclaré. Il a reconnu que le gouvernement et l’opposition étaient en désaccord sur les questions de la violence et de la transition politique.
L’opposition considère la création d’un organe gouvernemental de transition comme vitale pour la stabilité du pays. «Le régime essaie sans cesse de se débarrasser de l’organe de transition gouvernemental, a ajouté Anas Abdah, un autre membre de la coalition. Aujourd’hui, il a littéralement refusé d’en discuter». Dans un communiqué, la CNS qualifie de très tendues les séances de négociations.