Les médias de l’opposition syrienne désignent Israël comme responsable des frappes aériennes sur la Syrie avant l’aube, jeudi 7 septembre, en particulier de l’attaque qui a pris pour cible le Centre de Recherche et d’Etudes Scientifiques (CERS) à Masyaf, à 38 km à l’ouest d’Hama dans le centre de la Syrie.
Cette installation supervise les programmes de guerre chimique et de missiles du régime d’Al-Assad depuis les années 1970. On mentionne que cette attaque a fait deux morts. Ces reportages sont accompagnés de photos montrant les flammes en train de s’élever depuis le point d’impact de l’explosion, bien qu’on ne puisse certifier que ces images proviennent bien du site de Masyaf.
Les sources des renseignements militaires de Debkafile remarquent que le site de Masyaf se situe à 70 km au sud de la base aérienne de Khmemim, dans la province de Latakia qui abrite aussi des missiles de défense anti-aérienne S-400. Le ministre de la Défense d’Israël, Avigdor Lieberman, a lancé un avertissement voilé à la Syrie voisine et à l’Iran aujourd’hui, sans confirmer, ni démentir les accusations du pouvoir syrien sur des raids aériens israéliens contre l’une de ses infrastructures militaires.
«Nous sommes déterminés à empêcher nos ennemis de porter atteinte, ou même de créer une occasion pour porter atteinte à la sécurité des citoyens d’Israël», a déclaré Lieberman dans des déclarations diffusées à la télévision israélienne. «Nous ferons tout pour empêcher l’existence d’un corridor chiite de Téhéran à Damas», a-t-il ajouté. Le site pris pour cible serait utilisé par l’Iran et le Hezbollah libanais, deux alliés chiites du régime syrien de Bachar Al-Assad, mais ennemis jurés d’Israël.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël veille à ne pas être aspiré dans le conflit, tout en se réservant le droit de frapper ponctuellement des convois du Hezbollah ou des positions des forces régulières syriennes.
Patrice Zehr