Plus de 12.000 Syriens ont fui, au cours des trois derniers jours (18, 19 et 20 juin), la province de Deraa (sud), contrôlée majoritairement par les rebelles et cible de bombardements du régime de Damas, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). «Pour la troisième journée consécutive, des milliers de Syriens ont fui plusieurs localités dans l’est de la province de Deraa, sur fond d’intensification des tirs d’artillerie et des raids aériens des forces loyalistes», a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
«Ils se dirigent vers des localités à l’abri des bombardements et qui sont proches de la frontière jordanienne», a-t-il ajouté.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a, de son côté, indiqué que 2.500 personnes avaient fui, jusqu’à mercredi 20 juin, l’une des localités situées dans l’est de la province de Deraa.
Selon l’agence officielle Sana, «l’artillerie de l’armée syrienne mène des frappes ciblées contre (…) la ville de Hirak, au nord-est de Deraa et sur la ville de Basr al-Harir (…), pour y détruire des fortifications».
Deraa est située non loin du plateau du Golan syrien, dont une large partie est occupée par Israël depuis 1967.
Cette province est morcelée entre différents groupes rebelles qui en contrôlent près de 70%, les forces du régime et le groupe Etat islamique qui y maintient une présence marginale. Des négociations impliquant plusieurs puissances régionales et internationales sont en cours pour déterminer le sort de cette province, ainsi que celle voisine de Quneitra, dont une large partie est également sous contrôle rebelle.
Le président Bachar Al-Assad a récemment assuré que l’option militaire était toujours sur la table, alors que des renforts militaires sont amassés aux abords de la province depuis des semaines.
PZ