Après une avancée à Al-Bab, bastion du groupe Etat islamique (EI) au nord de la province d’Alep, la Turquie envisage d’engager ses forces spéciales pour reprendre la «capitale» djihadiste en Syrie, Raqqa, Un colonel américain s’attend à ce que «d’ici les prochaines semaines la ville soit presque complètement isolée».
«Au cours des derniers jours, nos forces spéciales, nos soldats et les membres de l’Armée syrienne libre ont réalisé une nette progression» à Al-Bab, a assuré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, lors d’une conférence de presse avec son homologue saoudien, Adel al-Jubeir, en visite à Ankara. «La cible suivante, en Syrie, est l’opération de Raqqa. Il est nécessaire de mener cette opération, non pas avec d’autres groupes terroristes, mais avec les bonnes personnes», a déclaré le ministre, faisant allusion aux milices kurdes alliées de Washington dans la lutte contre Daech (l’acronyme arabe péjoratif du groupe Etat islamique), mais qu’Ankara considère comme «terroristes».
La Turquie a lancé fin août une offensive dans le nord de la Syrie pour en chasser Daech, mais aussi les milices kurdes. Après une rapide avancée, l’armée turque, qui agit en soutien à des groupes rebelles syriens, est engagée depuis plusieurs semaines dans des combats meurtriers autour d’Al-Bab.
Patrice Zehr