Pour Bloomberg View, la question du financement porte en fait davantage sur le montant de cette aide plutôt que sur son existence. Selon le porte-parole de la délégation de l’ONU en Syrie, Staffan de Mistura, l’Etat dirigé par Hassan Rohani apporte 6 milliards de dollars par an au gouvernement de Damas.
Mais pour les spécialistes cités dans l’article, le don serait bien plus important. Nadim Shehadi, directeur du centre Fares pour l’est du bassin méditerranéen, assure qu’en 2012, la somme aurait été de 14 milliards et de 15 milliards l’année suivante. Pour d’autres, l’Iran transmet 35 milliards de dollars annuellement à la Syrie. Un soutien encombrant au moment où les États-Unis et l’Iran discutent d’un accord sur le dossier du nucléaire.
Barack Obama cherche d’ailleurs à minimiser l’apport persan aux caisses syriennes. «Le grand danger que la région a eu à affronter à cause de l’Iran n’est pas dû à la richesse de ce pays. Leur budget militaire est de 15 milliards de dollars tandis que les Etats du Golfe, eux, l’ont porté à 150 milliards», a-t-il déclaré lors d’une interview donnée à la télé israélienne.
En plus de l’argent envoyé directement à Damas, l’Iran fournit aussi du pétrole à son voisin. L’Iran porte à bout de bras le régime tenu par le clan Al-Assad pour une bonne raison: il s’agit là d’asseoir son leadership régional.