Des forces turques sont entrées dans la province d’Idleb, en vue de leur «déploiement» dans le nord-ouest de la Syrie, où une «zone de désescalade» doit être instaurée, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’armée turque avait lancé, le 8 octobre, des opérations de reconnaissance, en vue d’établir dans le nord-ouest de la Syrie une des quatre zones de désescalade négociées par les parrains internationaux des belligérants en Syrie.
Cette zone de désescalade comprend la province d’Idleb, seule province dans le nord-ouest syrien à échapper au régime de Bachar Al-Assad, mais aussi une partie des provinces voisines de Hama (centre), d’Alep (nord) et de Lattaquié (ouest).
«Un convoi militaire des forces turques (…) est entré dans la province d’Idleb, avant de prendre la direction de l’ouest de la province d’Alep», a indiqué l’OSDH dans un communiqué. «C’est le premier déploiement des forces turques», après des opérations de reconnaissance ces derniers jours, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Selon ce dernier, «le déploiement va se faire dans l’ouest de la province d’Alep, près des zones contrôlées par les Unités de protection du peuple kurde (YPG)», la principale milice kurde de Syrie, classée groupe terroriste par Ankara.
Au départ, l’opération semblait viser Tahrir al-Cham, une alliance djihadiste dominée par l’ex-branche d’Al-Qaïda, le groupe Fateh al-Cham, plus connu par le passé sous le nom de Front al-Nosra.
Patrice Zehr