La défaite de l’EI, imminente, déclenchera le retrait des troupes américaines des zones contrôlées par les Kurdes. Et elle redistribuera les cartes entre les différents acteurs du conflit syrien.
«Le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie sera évidemment au cœur des discussions» à Munich, explique le ministère français des Armées.
«La France réitèrera sa position: lorsque le pseudo-califat n’aura plus aucun territoire, la communauté internationale devra s’assurer qu’aucune résurgence ou métamorphose de Daech ne s’opère en Syrie ou ailleurs», fait valoir Paris.
La perspective du retrait américain fait craindre une dispersion des combattants étrangers de l’EI et la réapparition de cellules en Syrie.
Autre enjeu majeur: l’avenir des zones contrôlées par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), une fois disparu le bouclier américain. La Turquie, qui qualifie l’YPG de groupe terroriste, va-t-elle attaquer ses ennemis kurdes? Damas, qui réclame la fin de l’autonomie kurde dans cette zone, va-t-il reprendre la main avec ses alliés iraniens et russes? Au sein de la coalition, «il y a eu plusieurs discussions (…) pour savoir, une fois que les Etats-Unis auront quitté la Syrie, comment assurer la stabilité et la sécurité, avec quelles ressources et qui fournirait l’effort», déclarait plus tôt dans la semaine Patrick Shanahan, le chef par intérim du Pentagone.
PZ