Des dizaines de jihadistes ont été tués ou capturés en Syrie par les rebelles qui ont décidé de combattre leurs anciens alliés en raison de leurs multiples abus, selon une ONG. Les jihadistes, dont de nombreux étrangers,
avaient rejoint la rébellion contre le régime de Bachar Al-Assad lorsque la révolte, au départ pacifique contre le pouvoir, s’est militarisée.
Ils étaient au départ les bienvenus, car bien organisés, mais leurs enlèvements de militants pacifiques et les meurtres de rebelles non jihadistes ont progressivement provoqué l’ire de l’opposition qui les a accusés d’avoir «volé» leur révolution contre le régime. Outre l’Armée des Moujahidines, le Front islamique -la plus puissante coalition rebelle en Syrie- et le Front des révolutionnaires de Syrie sont également engagés dans le combat.
Signe des ramifications du conflit syrien dans les pays voisins, ce même groupe extrémiste sunnite vient de prendre le contrôle de Fallouja, à 60 km de Bagdad et de revendiquer un attentat suicide au Liban contre un bastion du Hezbollah, parti chiite qui combat aux côtés du régime syrien.
Patrice Zehr