Il y a actuellement seize journalistes étrangers qui sont retenus en otage ou portés disparus en Syrie. Dans le détail, il y a quatre Français, deux Américains, un Espagnol, un Jordanien d’origine palestinienne, un Libanais, un Mauritanien
et six autres sur lesquels -à la demande des familles et des médias- il n’y a pas de communication pour ne pas gêner les négociations.
Dans un rapport publié le 6 novembre dernier, on note une augmentation des enlèvements et des risques pour les journalistes étrangers depuis la fin du printemps 2013. On constate un renforcement d’un groupe appelé «ISIS» (en français, l’État Islamique d’Irak et du Levant, une branche d’Al-Qaïda créée en 2004), dont la présence s’est accentuée dans les zones libérées et qui a décidé de s’en prendre délibérément aux journalistes et à tous les acteurs de l’information, qu’ils soient étrangers ou syriens. On a constaté depuis septembre ou octobre derniers, dans plusieurs forums djihadistes, des mentions sur la nécessité d’enlever des journalistes étrangers, pour des raisons qui ne sont pas toujours très évidentes d’ailleurs.
Outre les journalistes étrangers, il y a également une vingtaine d’acteurs de l’information syriens -principalement des citoyens journalistes ou des activistes de l’information- qui sont dans la même situation.