Les incidents se multiplient dans la région de Deir ez-Zor entre l’armée syrienne, aidée par les militaires russes et les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les Etats-Unis.
La mort dans la région de Deir ez-Zor d’un général russe, Valeri Assapov, le plus haut gradé tué en Syrie, nourrit à Moscou de lourdes accusations. «C’est le prix du sang à payer pour la politique américaine de deux poids, deux mesures en Syrie, a déclaré, lundi 25 septembre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Une fois de plus, la partie américaine, qui affirmait vouloir éliminer l’Etat islamique (EI) et vaincre les terroristes en Syrie, démontre de facto, par certaines de ses actions, l’inverse». Plus direct encore, le sénateur Frantz Klintsevitch a évoqué l’existence «de données bien précises, selon lesquelles il s’agissait d’une trahison».
Présenté comme le «chef des conseillers militaires russes», le général Valeri Assapov «se trouvait à un poste de commandement des troupes syriennes», selon le ministère russe de la défense, pour «aider les commandants syriens à diriger les opérations visant la libération de la ville de Deir ez-Zor», lorsqu’il a été tué, samedi 23 septembre, par un obus tiré «par des combattants de l’EI». Le lendemain, l’état-major russe publiait des photos prises peu de temps auparavant par l’un de ses drones au-dessus de cette région, montrant de «nombreux» véhicules de l’armée américaine stationnés dans «des zones contrôlées par Daech». «Les troupes américaines se sentent absolument en sécurité dans des régions contrôlées par les terroristes», soulignait le texte du communiqué.
Patrice Zehr