Après des semaines d’intenses tractations, Russie et Etats-Unis se sont enfin accordés sur un texte encadrant la destruction de l’arsenal chimique du régime syrien de Bachar Al-Assad.
«Il s’agit d’une avancée très significative avec un Conseil de sécurité qui agit, de façon unie, pour imposer des obligations légales et contraignantes à la Syrie pour la première fois», a réagi Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU.
Pour Laurent Fabius, ce texte «marque un pas en avant» et «reprend les exigences» formulées par la France. «J’espère que ce message sera entendu et compris à Damas», a pour sa part déclaré Mark Lyall Grant, ambassadeur britannique à l’ONU.
Selon des diplomates, «en cas de non-respect de cette résolution, notamment le transfert non autorisé d’armes chimiques ou toute utilisation d’armes chimiques par quiconque en Syrie, le Conseil décide d’imposer des mesures sous chapitre VII» de la Charte de l’ONU. Chapitre qui prévoit une panoplie de moyens de pression qui vont du rappel à l’ordre à la force militaire.
Cependant, le texte ne précise pas quelles sont les mesures envisagées et n’impose pas de sanctions automatiques. En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, un droit de regard et une possibilité de blocage.