La Syrie est entrée dans sa septième année de guerre avec deux nouveaux attentats suicide à Damas et au moins 32 nouveaux morts, pour un conflit qui a déjà pris la vie de plus de 320.000 personnes.
Le terrible bilan humain de ce conflit, considéré comme le plus meurtrier depuis le début du XXIe siècle, s’est aussi alourdi avec la mort de 25 personnes, dont 14 enfants, dans des raids aériens sur la ville d’Idleb, en territoire rebelle et djihadiste.
Coïncidence avec ces attentats? Washington envisage en tout cas de déployer jusqu’à un millier de soldats supplémentaires pour l’offensive sur Raqa, le principal fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Ce déploiement «est une des propositions qui est sur la table pour être discutée», a indiqué un responsable du Pentagone, mercredi 15 mars, soulignant cependant que cette proposition n’avait pas encore été soumise à l’approbation du président Donald Trump. Cela doublerait les effectifs militaires américains déployés en Syrie, actuellement entre 800 et 900.
Ces deux nouveaux attentats, en moins de deux heures, dans une capitale jusqu’à présent relativement épargnée par les violences, surviennent cinq jours après la double attaque qui y a fait 74 morts et a été revendiquée par l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
La communauté internationale a été divisée pendant des années entre un bloc pro-régime mené par la Russie et l’Iran, d’une part et un camp pro-opposition mené par les Etats-Unis et de nombreux pays européens, ainsi que la Turquie et les pays du Golfe, d’autre part. Mais le régime d’Al-Assad a renversé la donne avec l’appui indéfectible et militaire de Moscou, entrée en action en septembre 2015.
Patrice Zehr