Tahar Benjelloun a présenté son dernier livre «l’ablation» comme étant une réflexion sur la vie, la maladie et la douleur.
«Un texte dur et violent avec des phrases courtes et directes pour mieux décrire la douleur», a noté l’auteur lors d’une rencontre-signature organisée au Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL) (13 au 23 février), indiquant que son roman (Ed. Gallimard) s’inspire de l’ambiance de l’hôpital, surtout dans le bloc réservé aux malades souffrant du cancer de la prostate.
«Un récit sans fioritures, ni tricherie littéraire qui évoque les souffrances endurées par les malades», a déclaré le lauréat du Prix Goncourt (La nuit sacrée-1987), indiquant que l’idée d’écrire ce livre s’est imposée à lui, à la suite de discussions avec un médecin ami, spécialiste de cancérologie. Résultat, un livre poignant et choquant à la fois pour le lecteur et pour l’auteur lui-même et qui, plus est, représente un tournant dans sa démarche d’écriture.
Evoquant, par ailleurs, son parcours et le rôle de l’écrivain face aux grands changements et mutations dans la société contemporaine, il a souligné que la littérature est nécessaire quand bien même l’influence de l’écrivain reste assez limitée sur le cours des événements. Avant de dire que l’élite intellectuelle ne peut pas se permettre de rester insensible aux exactions et violations flagrantes du droit à la vie et à la liberté comme c’est le cas en Syrie.
Abdelkader Jamali