Les Casablancais sont en colère. Ils contestent ce qu’ils qualifient de «hausse vertigineuse et incompréhensible» de leurs factures d’eau et d’électricité. Face à la multiplication des réclamations formulées par ses clients, Lydec a brisé le silence.
Rendez-vous a donc été donné aux représentants de la presse nationale, au siège de la société en charge de la gestion déléguée de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement à Casablanca. Objectif, fournir de plus amples explications sur la grille tarifaire appliquée par Lydec depuis 2014.
C’est le Directeur général (DG) de Lydec, Jean-Pascal Darriet, qui a ouvert le bal. Il a souligné, dans une brève allocution introductive, que les tarifs de vente appliqués sont fixés suivant les dispositions et les conditions prévues dans le contrat de gestion déléguée, conclu entre l’autorité délégante (Communes urbaines de Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda), l’Autorité de tutelle (ministère de l’Intérieur) et le délégataire (Lydec).
Nouvelles modalités de facturation
De son côté, Fahd Guasmi, Directeur Diversification et Marketing de Lydec, a affirmé que, conformément aux dispositions dudit contrat, notamment les articles 31 et 32, un comité de suivi a été mis en place avec pour mission de décider de toute question relative à la tarification. Guasmi a noté que le contrat-programme signé en 2014 a prévu de nouvelles modalités en termes de facturation de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement au niveau national. Il a ainsi rappelé les deux arrêtés ministériels, publiés au Bulletin officiel du 22 juillet 2014, fixant l’augmentation par l’ONEE des tarifs de l’eau et de l’électricité à l’ensemble des distributeurs au niveau du Royaume. Par ailleurs, Guasmi a souligné que ces deux arrêtés ont également introduit un nouveau concept de facturation dite sélective pour les particuliers, ainsi que de nouvelles dispositions tarifaires destinées aux autres usagers, notamment les industriels et les administrations publiques.
Le Directeur préfectoral adjoint à Lydec, Najoua Errguita, a pour sa part donné davantage d’explications sur les modes de facturation, progressive et sélective, appliqués par Lydec depuis 2014.
S’agissant de la facturation progressive, N. Errguita a fait savoir que celle-ci est restée inchangée pour les consommations mensuelles inférieures ou égales à 12 mètres cubes pour l’eau potable et l’assainissement et à 150 kilowatt/heures pour l’électricité. En ce qui concerne le mode de facturation dit sélectif, elle a précisé qu’il concerne les consommations mensuelles supérieures à 12 mètres cubes pour l’eau potable et l’assainissement et 150 kilowatt/heures pour l’électricité. Elle a souligné, dans le même cadre, que près de 51% des clients particuliers de Lydec à Casablanca consomment en moyenne moins de 6 mètres cubes par mois, pour une facture maximale de 38 DH TTC service d’assainissement inclus.
S’agissant de l’électricité, la même source a indiqué qu’environ 66% des clients particuliers à Casablanca consomment en moyenne moins de 150 kilowatt/heures par mois, pour une facture maximale de 164 DH TTC par mois. En ce qui concerne les réclamations de la clientèle, Lydec a mis en place un système d’information et de communication avec le grand public, afin de le tenir informé des nouveautés mises en place en matière de tarification et de facturation.
Mohcine Lourhzal
Lydec en chiffres (fin 2017) – plus de 1,22 million de clients Eau – plus de 1,01 million de clients Électricité – plus de 95.000 factures éditées chaque jour – plus de 600.000 contacts clients par mois.
Le nouveau système de facturation appliqué par Lydec