Les travaux de la 13ème session de l’Assemblée générale du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ont eu lieu samedi à Rabat, sous la présidence de Amina Bouayach, présidente du Conseil, qui a passé en revue le bilan d’action de cette institution aux niveaux national, régional et international.
Entre les deux sessions de l’Assemblée générale, le Conseil a poursuivi ses missions dans les domaines de la prévention, de la protection et de la promotion des droits de l’Homme, a indiqué Mme Bouayach dans une allocution de circonstance.
Le CNDH a continué le suivi d’un certain nombre de questions, en effectuant des visites dans des lieux de privation de liberté, a renforcé sa position en termes d’interaction internationale et régionale et a poursuivi le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance Équité et Réconciliation (IER), a-t-elle précisé.
Elle a, par ailleurs, salué l’élection du Maroc à la tête du Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies (CDH), soulignant que cette nomination est “une reconnaissance des réformes réalisées dans notre pays sur tous les plans”.
S’agissant de la réalisation de la justice transitionnelle, la présidente du CNDH a évoqué la célébration du 20è anniversaire de l’établissement de l’IER qui a débuté le 26 janvier dernier et dont le programme prévoit l’organisation d’un nombre de rencontres et d’événements intellectuels, académiques et artistiques tout au long de l’année 2024, affirmant qu’il s’agit d’une occasion de rappeler “la portée et les significations d’une décision nationale souveraine de traiter les questions du passé”.
À cet égard, elle a rappelé la participation du CNDH, pour la première fois, au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), par le biais d’une intervention sur le sujet de la justice transitionnelle.
Le bureau du CNDH a continué à tenir ses réunions régulières, au cours desquelles les activités des commissions permanentes et des mécanismes nationaux et le processus de la mise en œuvre de leurs plans d’action étaient présentés, a-t-elle ajouté.
Le Conseil a poursuivi ses tâches en matière de prévention, de protection et de promotion des droits humains, en assurant le suivi de plusieurs questions, notamment celui des manifestations, le traitement des plaintes et la conduite d’un total de 28 visites dans des lieux de privation de liberté, selon Mme Bouayach.
Elle a relevé, dans ce contexte, la signature d’un accord de partenariat pour la création d’un centre “Moussalaha”, après un “parcours réussi du programme Moussalaha”, avec la Rabita Mohammadia des Ouléma, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, le ministre délégué chargé du Budget et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.
Cet accord vise à réhabiliter et à intégrer les détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme et à développer l’efficacité du partenariat institutionnel existant entre les parties pour la prévention de l’extrémisme, a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, Mme Bouayach a mis en exergue le travail du CNDH au niveau régional visant à soutenir et à renforcer les capacités en matière de mécanismes d’observation et de contrôle des manifestations et rassemblements pacifiques dans l’espace public, au profit des représentants des médias et de la presse ainsi que des membres des commissions régionales des droits de l’Homme de Dakhla-Oued Eddahab et de Guelmim-Oued Noun.
Le Conseil continue d’organiser des consultations régionales avec les enfants, dans le but d’institutionnaliser la participation de cette catégorie sociétale aux politiques publiques, a-t-elle noté.
Elle a aussi rappelé la participation du CNDH à plusieurs évènements et réunions internationaux, tels que la 14è conférence internationale de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme à Copenhague, organisée sous le thème “torture et autres mauvais traitements: le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme”, et la contribution à la préparation du document final.
En sus, le Conseil a organisé, en coopération avec le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, plusieurs événements importants, tels que la Conférence sur les droits de la femme visant à créer une plateforme d’apprentissage partagé et de réflexion collective dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et la Conférence internationale sur le rôle des institutions de sécurité dans la prévention de la torture, a enchaîné Mme Bouayach.
LR/MAP