Aussi bien à Fès qu’à Marrakech, le Haouz, Fqih Bensalah, Tanger et El Jadida, ou encore à Oujda, les membre des cellules terroristes démantelées récemment, grâce à la bonne vaillance et la vigilance des éléments du BCIJ, ont tous été arrêtés dans des locaux où personne ne pouvait douter de leur activité, loués pour mieux préparer leurs actes criminels déjoués.
Maisons meublées, hangars, taudis dans un douar ou un patelin éloigné, ancienne maison dans la médina ou appartement dans un groupement d’habitation dit périphérique… Tous ces lieux ont un élément commun: ils sont tous occupés par voie de location. Le hic est que le propriétaire ou le loueur fait sa transaction sans en aviser qui de droit, c’est-à-dire les autorités, faisant fi d’une loi qui est pourtant bien en vigueur depuis longtemps et ignorant tous les dangers auxquels il s’expose et expose aussi son voisinage, sa ville et tout son pays; vu qu’il ignore tout de l’identité réelle et de l’activité de ses locataires…
Ainsi, dans le cadre de sa lutte acharnée contre le terrorisme et son action soutenue de démantèlement de cellules terroristes, nichées dans la plupart des cas dans des locaux loués à l’amiable et souvent sans respect de la loi, le ministère de l’Intérieur vient de rappeler aux bailleurs des appartements meublés qu’ils sont tenus d’informer les autorités locales de l’identité de leurs locataires.
C’est un rappel à l’ordre, puisque la loi prévoit déjà cette mesure. Cette dernière, qui était légale, devient ainsi un impératif sécuritaire.
En effet, le ministère de l’Intérieur s’est directement adressé aux propriétaires de logements meublés, mis totalement ou partiellement à la disposition des tiers; les propriétaires qui ne respectent pas l’obligation de déclarer l’identité de leurs locataires aux autorités locales. Il les exhorte à aviser les autorités sécuritaires de l’identité des locataires. Le ministère note aussi que toute négligence «les expose à un questionnement judiciaire en tant qu’éventuels complices des auteurs des crimes».
Ainsi, dans un communiqué, le ministère indique qu’il s’est avéré, suite au démantèlement de certains groupes terroristes et bandes de crime organisé, que des propriétaires louent, dans plusieurs cas, des maisons ou des appartements à certains citoyens sans en informer les autorités sécuritaires. Ces agissements (locations clandestines), rappelle l’Intérieur, sont dangereux pour la sécurité du pays, puisqu’ils permettent aux terroristes et criminels de préparer discrètement leurs actes destructeurs. Selon le ministère, ce comportement constitue une menace à la sécurité du pays, vu qu’il facilite la dissimulation des personnes suspectes et les aide à préparer leurs actes de sabotage. De ce fait, le ministère exige désormais des propriétaires d’informer les autorités de l’identité des locataires, à défaut de quoi ils pourraient être poursuivis pour complicité.
Hamid Dades