La Trésorerie Générale du Royaume fête ses cent ans. Un siècle durant lequel la TGR a fait preuve de professionnalisme, eu égard à son utilité première et son rôle essentiel pour le Maroc…
A cette occasion, Noureddine Bensouda, DG de la TGR, a affirmé que c’est aujourd’hui une institution centenaire qui recourt à la digitalisation et à la dématérialisation, en vue de la modernisation, la simplification et la facilitation des services rendus aux citoyens et aux partenaires. Cette approche, explique-t-il, s’appuie sur les systèmes d’information intégrés développés par la TGR, à savoir les systèmes de gestion intégrée des dépenses, de gestion intégrée des recettes, le système Wadef-Aujour pour la paie du personnel, le système de dématérialisation des marchés publics et le système d’information de la comptabilité.
En outre, l’une des missions de la Trésorerie consiste à utiliser la comptabilité publique aux fins d’un meilleur conseil et d’une assistance de proximité aux différents partenaires en charge de l’exécution budgétaire, aussi bien l’Etat que les collectivités territoriales.
L’objectif in fine, selon Bensouda, est d’accompagner notamment le processus de la régionalisation avancée qui consolide la démocratie locale. Par ailleurs, le DG a relevé que la TGR a largement contribué à l’élaboration du dispositif financier local, notamment le projet de décret relatif à la comptabilité publique des collectivités territoriales.
Selon lui, il s’agit également de produire, valoriser et communiquer l’information financière et comptable, comme socle d’appui au renforcement des principes constitutionnels de transparence, de responsabilité, de reddition des comptes et de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit.
Bensouda a aussi mis l’accent sur l’exploitation des potentialités du big-data et l’adoption d’une démarche de «data-driven» (axée sur les données), pour une meilleur compréhension des comportements des partenaires et des citoyens (à travers notamment l’étude des comportements des ordonnateurs par rapport à la programmation budgétaire, à la mobilisation des ressources et à l’utilisation des crédits), des acheteurs publics et des opérateurs économiques (à travers la commande publique), ainsi que des fonctionnaires par rapport à leurs recours au crédit de consommation et d’investissement.
La TGR, qui fête cette année ses cents ans d’existence, est le continuum historique de l’institution du Trésor public ou «Bait Al Mal», en tant qu’organisation séculaire ayant marqué et façonné toutes les civilisations et les dynasties qui se sont succédé au Maroc. Elle constitue actuellement l’archétype d’une institution en quête de renouvellement, de progrès, d’ouverture et d’interaction active toujours affirmée au fil de son histoire, avec l’environnement ambiant.
Coïncidant avec les cents ans révolus de la publication du premier texte portant sur la Comptabilité publique, le centenaire de la TGR a été fêté par la tenue d’une conférence-débat sur «la TGR et la Comptabilité publique: d’hier et d’aujourd’hui». Cette conférence a été l’occasion de tracer les relations entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale et a mis en évidence l’évolution de la responsabilité des comptables publics d’hier et d’aujourd’hui.
Ayant connu la participation du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, ainsi que de plusieurs experts marocains et français qui ont discuté des spécificités des normes de la comptabilité publique et ses apports pour la gestion financière publique, cet événement a été marqué par la présentation de la genèse et de l’évolution de la comptabilité privée au Maroc, ainsi que d’un plaidoyer pour la réécriture de l’histoire de la comptabilité publique du Royaume.
Hamid Dades