La 2è édition du Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM) a pris fin, dimanche soir, par l’organisation d’une rencontre littéraire, qui a abordé les questions sociétales qui figurent au centre des préoccupations des écrivains marocains.
Ce colloque littéraire, auquel ont participé un parterre de personnalités marocaines et étrangères, notamment africaines, représentant le monde des Lettres, de la culture et de l’art, ainsi que des jeunes issus de différents niveaux et parcours éducatifs, a été marqué par un débat riche et passionnant axé sur plusieurs questions culturelles soulevées par un certain nombre d’œuvres littéraires marocaines récentes, qui abordent les transformations et les tabous de la société, sous différents angles.
Cette soirée littéraire a été encadrée et animée par des femmes écrivaines représentant différents courants et genres littéraires, telles que Loubna Serraj, Meriem Hadj Hamou et Rania Berrada, ainsi que l’écrivain et universitaire Abderrazak Benchaâbane et l’écrivain et cinéaste Fouad Souiba.
Les débats ont aussi porté sur les motivations personnelles qui ont poussé ces écrivains à réfléchir, à entreprendre et à percer le monde de l’écriture.
Les discussions ont concerné des œuvres qui entrent dans la catégorie de la littérature francophone, dont le roman “Najat ou la survie” (Rania Barrada), le roman “le porte-poisse” (Fouad Souiba), le roman “Effacer” et le recueil de nouvelles “Fenêtre en clair-obscur” (Meriem Hadj Hamou), et le roman “Sidi Ghrib” (Abderrazak Benchaâbane).
Dans une déclaration à la MAP, le président du festival, Mahi Binebine, a souligné que cette manifestation a été pleine de surprises, qui ont été très appréciées par le public, soulignant que “les écrivains participant à cette édition ont réussi à nous emporter et à éveiller en nous le désir de rêver”.
Ce romancier et artiste a dans ce sens, indiqué que les organisateurs s’attèlent dès maintenant à préparer la prochaine édition du FLAM, afin qu’elle soit à la hauteur des attentes du public.
Dans une déclaration similaire, l’écrivain Abderrazak Benchaâbane, a dit toute sa joie pour la participation d’un nombre important de jeunes à cette manifestation, soulignant que cet intérêt et cet engouement pour le livre contribuent à maintenir la lecture et le livre encore vivants.
“Les jeunes sont venus participer au festival parce qu’ils aiment les livres et parce qu’ils sont des lecteurs, et tout bon lecteur finit par devenir un jour écrivain”, a-t-il insisté.
Intervenant à la cérémonie de clôture du FLAM, le délégué général du festival, Younès Ajarraï, a salué les efforts déployés par tous les partenaires pour faire des activités de cet événement culturel un succès, faisant savoir que le concours “Dictée Géante”, reporté en raison de conditions météorologiques, sera organisé au mois d’avril prochain.
La cérémonie de clôture a été également marquée par la remise de prix pour célébrer les contributions littéraires d’un certain nombre de jeunes, ainsi qu’un concert musical diversifié interprété par des jeunes de la Fondation Ali Zaoua.
Véritable rendez-vous rassemblant des écrivains, des penseurs et des intellectuels d’Afrique et de ses diasporas, le FLAM a été fondé par Mahi Binebine (écrivain et artiste plasticien), Fatimata Wane-Sagna (journaliste), Hanane Essaydi (universitaire) et Younès Ajarraï (entrepreneur culturel).
Porté par l’association “We Art africains”, le FLAM se veut une célébration éloquente de la littérature et de la culture africaines.
La programmation de cette 2è édition a proposé des thématiques inscrites dans l’actualité scientifique et éditoriale de l’Afrique, de ses diasporas et consacre une place particulière à la réactivation et à la consolidation des mémoires et des liens indéfectibles qui unissent tous les Africains partout où ils se trouvent.
LR/MAP