En matière de tourisme, le Maroc avait beaucoup de mal à se vendre en tant que destination qui a de quoi rivaliser avec les premières mondiales.
Une première stratégie «Vision 2010» avait, bien avant terme, fait ses preuves et s’est même montrée insuffisante pour mener à bien une relance du tourisme au Maroc, tant sur le plan national qu’international. Elle a ainsi laissé place à la «Vision 2020» qui élargit, quant à elle, le champ d’action et considère le secteur comme un outil pour drainer des investissements et jeter des ponts d’échange avec d’autres pays déjà très avancés dans le domaine.
Beaucoup d’efforts ont été consentis en matière d’offre devenue variée et diversifiée. On parle depuis un certain temps de tourisme au sens propre du terme, à côté d’un tourisme spécialisé: écotourisme, tourisme de campagne, tourisme de congrès (MICE), tourisme d’affaires, tourisme culturel… L’offre ainsi variée devait être accompagnée de compétences et de moyens adéquats.
Le Tourisme devient ainsi matière d’enseignement aussi bien dans des centres privés que publics, surtout ceux relevant de l’OFPPT. Le ministère du Tourisme s’attèle au repositionnement du système de formation afin d’accompagner les mutations que connaît le secteur du tourisme et des services au niveau national et international. La stratégie de formation est basée sur la valorisation des acquis et l’accompagnement des changements sur le marché du tourisme, dans les domaines de la gestion des grands projets, de l’investissement ou des nouveaux métiers touristiques.
On revoit toutes les procédures fiscales relatives au secteur et aux investissements y afférents, vu l’importance du tourisme dans l’économie nationale. En effet, le secteur emploie plus de 470.000 personnes, contribuant ainsi à hauteur de 8% au PIB. Il est aussi le premier pourvoyeur de devises, pour une valeur d’environ 60 MMDH. La dimension régionale devra aussi être renforcée, dans le cadre de la nouvelle stratégie, à travers le repositionnement des centres de formation, afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque région. Par-là, l’on s’est surtout attaqué au problème du foncier qui a longtemps lésé les professionnels en empêchant plusieurs projets d’envergure de voir le jour…
La «Vision 2020» ambitionne ainsi de donner un nouvel élan à l’activité touristique en capitalisant sur les acquis et en tirant les enseignements qui s’imposent en vue de promouvoir le tourisme. À l’horizon 2020, le secteur devrait ainsi générer près d’un million d’emplois directs et porter à 140 MMDH les recettes touristiques, contre les 60 milliards de DH actuellement. La stratégie actuelle souligne le caractère prioritaire du tourisme balnéaire, aux côtés de la promotion du produit touristique culturel qui en constituait un des leviers durant la deuxième décennie, tel qu’illustré à Marrakech.