La stratégie nationale pour la promotion de la Très petite entreprise (TPE), qui s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental, vise à créer de la valeur ajoutée, à parvenir à l’inclusion économique et sociale et à soutenir les TPE à travers des mesures fiscales et financières adéquates, tout en leur offrant l’accompagnement nécessaire.
À travers son ancrage local et territorial, la TP a en effet un rôle déterminant à jouer dans le développement régional, d’où la stratégie nationale de promotion de la TPE. Représentant 80% du tissu économique national, cette catégorie d’entreprises tient une place prépondérante aux niveaux de la croissance économique, de l’inclusion sociale et de la promotion de l’emploi.
Une stratégie structurée
Ainsi, la stratégie nationale pour la promotion de la TPE a mis en place des structures d’intervention dédiées à ces Très petites entreprises. Dotées des ressources financières adéquates et de compétences professionnalisées, ces structures sont orientées «performance» pour développer la confiance chez ces TPE en vue de servir leurs intérêts et susciter leur adhésion. Dans ce cadre, chaque région du Royaume développe, en harmonie avec les orientations nationales sur la régionalisation, la stratégie régionale de promotion de la TPE en capitalisant sur la complémentarité et la synergie des partenaires régionaux et locaux et en prenant en compte ses spécificités.
En matière fiscale, la stratégie vise notamment à réduire de 50% le taux de taxation pour les TPE, encourager l’embauche à travers l’exonération des salaires, promouvoir le régime ultra-simplifié en matière de déclaration de revenu, développer un plan média en direction de la TPE et réformer les centres de comptabilité et de gestion agréés.
Concernant le volet financement, il s’agit d’appuyer les banques pour le développement des crédits adaptés aux TPE et les associations de micro-crédit transformées pour le développement d’une offre TPE. Il s’agit aussi de mettre en place des fonds d’investissement de proximité spécialisé dans le financement de la TPE en fonction de sa phase d’évolution et de lancer une campagne de sensibilisation et de communication à l’échelle régionale. Les mesures relatives à la couverture sociale visent notamment à simplifier les procédures d’immatriculation et de déclaration à la CNSS, à assurer un service de proximité pour assister et orienter les TPE et à organiser une campagne de sensibilisation et de communication ciblant cette catégorie d’entreprises.
Côté CGEM, on estime cependant que la TPE ne bénéficie pas des politiques publiques par ignorance de sa réalité, par manque d’approches méthodologiques et par confusion entre le tissu économique informel et la TPE. L’on déplore également le manque de mesures dédiées à encourager le développement des TPE et leur insertion dans le tissu économique formel, tout en soutenant la croissance de leurs activités.
Un élément fondamental pour l’emploi
Sur un autre volet, la TPE constitue un élément fondamental dans les stratégies d’emploi et dans la promotion sociale et de la compétitivité. Elle participe à augmenter le pouvoir d’achat des citoyens et au développement économique. La stratégie vise à lutter contre la marginalisation de la TPE et à faciliter son intégration dans le tissu socio-économique national à travers sa participation dans le développement local et régional et ce, à travers notamment la mise en place du programme «Moukawalati» qui vise à encourager les jeunes entrepreneurs. Il y a cependant lieu d’adopter une approche régionale pour encourager les TPE et les faire participer au développement économique national et aux stratégies gouvernementales, tout en restructurant l’accompagnement des porteurs de projet à travers un diagnostic approfondi de leurs demandes.
Conventions Pour une mise en œuvre efficace Pour une bonne mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion de la TPE, trois conventions de coopération ont été signés. La 1ère convention implique le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance et celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Elle a pour objectif l’adhésion de l’Office à la mise en œuvre de cette stratégie aux niveaux national et régional en matière de formation. |