Le financement demeure le principal obstacle des TPME en Afrique. On parle aujourd’hui d’une moyenne de 4 TPME africaines sur dix qui considèrent l’accès au financement comme principale entrave au développement de leur activité.
C’est, entre autres, sur cette conclusion que se sont achevés les travaux d’une rencontre-débat, organisée à Rabat, sous le thème «Accès des TPME au financement en Afrique et rôle des systèmes de garantie». Lors de cette rencontre organisée en prélude de la 8ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Association Professionnelle des Institutions de Garantie d’Afrique (APIGA), les participants ont relevé un ensemble de freins qui entravent le développement des TPME en Afrique, notamment les coûts élevés des transactions, les niveaux de risque de crédit jugés considérables et les exigences, souvent contraignantes, des bailleurs de fonds en termes de garanties.
Soulignant l’importance de l’effet de levier des organismes de garantie sur le développement de l’entrepreneuriat, les intervenants ont réaffirmé l’importance de la mobilisation des gouvernements africains pour appuyer, renforcer et consolider davantage les institutions de garantie du continent en faveur d’une économie africaine forte et inclusive.
A cette occasion, Hicham Zanati Serghini, DG de la Caisse centrale de garantie (CCG), a mis en avant la dynamique que connaît le Maroc en matière de système de garantie, compte tenu de la forte implication de l’État, de la confiance entre les acteurs de ce système et de l’instauration de méthodes de travail dans un cadre simplifié. La problématique de l’accès au financement subsistant encore, il a appelé à développer le système de garantie, en tant que catalyseur de financement à travers la mise à disposition des ressources nécessaires pour son développement.
De son côté, la présidente en exercice de l’APIGA, Naka G. de Souza, a appelé les institutions de garantie africaines à jouer un rôle important dans la chaîne de financement des économies pour soutenir la croissance. En marge de cette rencontre, s’est tenue la 8ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’Association, durant laquelle il a été procédé à l’examen de l’activité de l’APIGA au titre de la période 2018-2019 à la mise en place du nouveau bureau de l’Association, marquée par l’élection de la CCG en tant que nouveau Président pour un mandat de deux ans. Créée en 2007 au Bénin, l’APIGA a pour mission d’établir un cadre favorable d’échange et de concertation pour une meilleure intervention des institutions de garantie africaines en faveur des économies de leurs pays. Outre le Maroc, représenté par la CCG, l’APIGA regroupe huit autres institutions de garantie issues de quatre pays à savoir le Togo, le Bénin, le Niger et le Mali.
LR