La Sierra Leone veut s’inspirer du modèle marocain en matière de transformation industrielle, notamment dans l’automobile et l’aéronautique, a affirmé, mercredi, le président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi.
Selon un communiqué de l’Association, Sentissi, qui s’exprimait lors d’un webinaire sur l’investissement en Sierra Leone, a relevé que les opportunités sont réelles sur ce marché de 7,1 millions d’habitants qui est en constante croissance depuis son indépendance. Tenu par l’ASMEX en partenariat avec l’ambassade de Sierra Leone et le cabinet Zafrixcs, ce webinaire a été l’occasion pour Sentissi d’émettre le vœu de voir s’accélérer la dynamique d’échanges commerciaux entre les deux pays à la lumière du renforcement de la coopération Sud-Sud.
« Les chiffres relatifs aux flux commerciaux entre le Maroc et la Sierra Leone sont en-deçà des aspirations de nos deux pays, il faut les rééquilibrer au plus vite », a-t-il dit. Une invitation à laquelle l’ambassadeur de la Sierra Leone au Maroc, Atumanni Dainkeh a répondu en confirmant que le gouvernement de son pays ambitionne de développer les relations qui lient la Sierra Leone au Maroc à travers son ambassade à Rabat et l’ouverture récemment de son consulat à Dakhla.
« Les investisseurs marocains sont les bienvenus et bénéficieront d’un suivi particulier », a promis Dainkeh. Riche en ressources naturelles, la Sierra Leone compte développer son industrie que ce soit dans l’agro-alimentaire ou la transformation minière pour ne plus exporter exclusivement des produits bruts à faible valeur ajoutée. Pour cela, les industriels du pays comptent sur l’expérience marocaine, surtout dans des secteurs où le Royaume est l’un des leaders continentaux, comme celui de l’énergie, l’agro-alimentaire et les mines, affirme l’expert.
Pour sa part, Victor Bangura de l’Agence de Sierra Léone de Promotion de l’Investissement (SLIPA) a axé son intervention sur les avantages d’investissements en Sierra Leone, pays frontalier de la Guinée et du Liberia. Rappelons-le, le Maroc et la Sierra Leone ont signé une feuille de route ambitieuse en août dernier et ont convenu de préparer la tenue de la haute commission mixte au début de l’année prochaine à Freetown, concomitamment avec l’ouverture d’une représentation diplomatique marocaine dans la capitale sierraléonaise et la tenue d’un Forum des hommes d’affaires des deux pays.
Selon Bangura, le marché sierraléonais peut également servir de porte d’entrée pour des marchés plus grands, comme celui du Nigeria (Lagos étant à 3 heures de vol). Le gouvernement Sierraléonais a mis en place des programmes de développement visant les principaux secteurs du pays à savoir, l’agriculture, la pêche, l’industrie, les mines et l’énergie, le transport et le tourisme. Il est conscient que la cadence de développement de ces secteurs sur les prochaines années est tributaire des investissements et fait tout pour rendre l’environnement des affaires propice à l’investissement étranger.
LR/MAP