Tunisie : La présidentielle de l’incertitude

L’«affaire Karoui» n’en finit pas d’envenimer la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 15 septembre en Tunisie. Quatre jours après l’arrestation du favori des sondages, Nabil Karoui, dirigeant de la chaîne privée Nessma TV et cible d’une plainte pour «blanchiment d’argent» et «évasion fiscale» remontant à 2016, le chef de gouvernement Youssef Chahed est sorti de son silence, mardi 27 août, pour démentir toute intervention de sa part dans la procédure judiciaire en cours.

«Le timing de cette arrestation perturbe le climat politique, mais cela ne fait que prouver l’indépendance de la justice» a commenté sur les ondes de la radio Mosaïque M. Chahed, qui s’est provisoirement mis en congé de ses fonctions de premier ministre en raison de sa candidature à la présidentielle. La rivalité entre les deux branches de cette même famille «moderniste», qui était sortie victorieuse en 2014 de son duel avec les islamistes, a gagné en aigreur après que les instituts de sondage ont commencé, avant l’été, à placer Nabil Karoui largement en tête des intentions de vote. Pour la première fois de son histoire, le parti islamiste tunisien Ennahdha va présenter un candidat à l’élection présidentielle, avancée au 15 septembre après le décès du président Béji Caïd Essebsi.

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«Le Conseil consultatif du parti a voté à une majorité de 98 voix en faveur de la candidature d’Abdelfattah Mourou à l’élection présidentielle», a indiqué Ennahdha dans son communiqué.

Abdelfattah Mourou, 71 ans, est chef du Parlement par intérim depuis que son prédécesseur Mohamed Ennaceur est devenu président par intérim après la disparition de «BCE». Connu pour sa modération, il est également l’un des membres fondateurs du parti, créé en 1981.

Patrice Zehr

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