«Si la France est sincère». Jeudi 7 janvier, à Lisbonne, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a indiqué que la Turquie était prête à «normaliser» ses rapports avec la France.
Une déclaration qui est intervenue lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une rencontre avec son homologue portugais, Augusto Santos Silva, dont le pays vient de prendre la présidente tournante du Conseil de l’Union européenne. Les relations entre la Turquie et la France se sont progressivement dégradées depuis l’an dernier, en raison notamment de désaccords sur la Syrie, la Libye, la Méditerranée orientale et plus récemment le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny Karabakh.
Mais les tensions ont été exacerbées en octobre lorsque le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en cause la «santé mentale» du président français Emmanuel Macron, l’accusant de mener une «campagne de haine» contre l’islam pour avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet, et pour son discours contre le «séparatisme» islamiste en France. Encore au début du mois de décembre, Recep Tayyip Erdogan avait émis l’espoir de voir la France «se débarrasser le plus tôt possible» d’Emmanuel Macron. «Au final, nous avons eu une discussion téléphonique constructive, avec mon homologue Jean-Yves Le Drian, et nous nous sommes mis d’accord pour travailler sur une feuille de route pour normaliser nos rapports», a indiqué jeudi Mevlüt Cavusoglu.
P. Zehr