La 35ème session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP) de l’Union africaine (UA) s’est tenue à Addis-Abeba, en prélude au 30ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, avec la participation des représentants des pays membres de cette institution panafricaine, dont le Maroc.
Le Maroc, qui a regagné en janvier 2017 sa famille institutionnelle africaine, a participé à ce conclave avec une délégation conduite par Bouchaïb Eloumni, représentant permanent adjoint du Maroc auprès de l’UA. La délégation marocaine était composée des membres de la mission permanente du Royaume auprès de l’UA et des représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
L’ordre du jour de cette session de deux jours, qui s’est tenue au siège de l’UA, portait sur l’examen notamment des rapports sur les activités du COREP et de ses sous-comités, les rapports de la Commission de l’Union Africaine (CUA), des autres organes et des institutions spécialisées de l’UA, ainsi que du rapport de la Commission sur l’état de mise en œuvre des décisions antérieures du Conseil exécutif et de la Conférence; outre les sujets ayant trait aux dossiers stratégiques pour l’Afrique.
Dans un discours à l’ouverture de cette 35ème session du COREP, le président de la CUA, Moussa Faki Mahamat, a estimé que c’était l’occasion pour les instances dirigeantes de l’UA de faire le point du chemin parcouru au cours des six mois écoulés et de convenir des prochaines étapes de la marche collective vers une Afrique en paix et prospère au service de ses populations.
Pour Faki Mahamat, cette session du COREP marque évidement le point de départ de ce processus, notant que c’est du bon déroulement des travaux délibératoires que devait dépendre, dans une large mesure, le succès de la session ministérielle et celui du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.
Le président de la CUA a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts et de joindre les énergies pour que 2018 marque aussi des avancées décisives sur la voie de la paix, du développement et du bien-être pour les pays et les peuples africains.
Selon lui, ces assises actuelles du COREP et celles à venir du Conseil exécutif et du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA devraient marquer des jalons importants dans la quête d’une intégration économique et d’une unité plus poussées, en phase non seulement avec les aspirations des promoteurs du panafricanisme et des peuples, mais aussi avec les exigences de l’heure. Quant au choix du thème de l’année 2018, qui a pour toile de fond la lutte contre la corruption, il a affirmé que la pertinence de ce choix est évidente, eu égard à l’ampleur du fléau de la corruption sur le continent et à ses effets dévastateurs pour le développement économique, corrosifs pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l’ordre politique.
Evoquant la réforme institutionnelle de l’UA, le président de la CUA a soutenu que l’aboutissement de cette réforme est le gage d’une efficacité accrue de l’Union, pour en faire un outil capable de porter les ambitions et de les traduire dans les faits. Il est la condition de l’indépendance financière, elle-même garante d’une maîtrise du destin et de la souveraineté décisionnelle.
Les travaux du 30ème Sommet de l’UA ont ainsi débuté avec la 35ème session ordinaire du COREP, préparatoire aux travaux de la 32ème session ordinaire du Conseil exécutif (25-26 janvier) qui examinera les différentes questions stratégiques inscrites à l’ordre du jour de la 30ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d´Etat et de gouvernement de l’UA (28-29 janvier), qui se tiendra sous le thème «Gagner la lutte contre la corruption: un chemin durable vers la transformation de l’Afrique».
Hamid Dades