Les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE), réunis vendredi en vidéoconférence, ont convenu de se retrouver vers la mi-juillet, physiquement cette fois, pour négocier le plan de relance européen face à la crise du coronavirus.
« On va passer à la phase des négociations, et je ferai des propositions concrètes pour essayer d’arrêter une décision », a affirmé le président du Conseil européen, Charles Michel, à l’issue du sommet virtuel.
M. Michel a mis en garde néanmoins qu’il ne fallait pas sous-estimer les difficultés, même si du consensus est en train d’émerger au sujet du plan de relance massif de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne pour sauver l’économie du Vieux continent après la crise sanitaire.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a également fait état d’un consensus des Vingt-sept pour reconnaître la nécessité d’arriver à un accord avant la pause estivale, notant que tous s’accordent également sur la nécessité d’une réponse commune ambitieuse, combinant solidarité, investissements et réformes.
« Il y a beaucoup de soutien aussi sur l’accent à mettre sur la transition écologique et numérique, le fonds de relance financera ces transitions », a-t-elle relevé par ailleurs.
Lors de leur vidéoconférence, les dirigeants européens se sont penchés notamment sur le paquet déposé par la Commission européenne le 27 mai, bâti sur l’initiative majeure annoncée quelques jours plus tôt par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, mettant en avant le concept « européen » d’un grand emprunt souscrit par l’exécutif européen au bénéfice des régions et secteurs les plus affectés mais remboursé solidairement par tous (à moins d’ »inventer » de nouvelles ressources).
Aux yeux de la dirigeante allemande, la taille globale du fonds, l’équilibre entre subventions et prêts, les critères de répartition, les nouvelles ressources propres ou encore les rabais, restent des points de divergence « tout à fait légitimes ».
LR