Jeudi 15 avril, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a accusé la Russie de menacer ouvertement l’Ukraine de destruction, sur fond de tensions exacerbées.
«Ils menacent ouvertement l’Ukraine d’une guerre et de détruire l’État ukrainien», a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec ses trois homologues des pays baltes, venus à Kiev pour exprimer leur solidarité.
«Nous condamnons l’aggravation de la situation sécuritaire (provoquée) par la Russie et les actes et déclarations de Moscou visant à faire monter la tension militaire et à saper les efforts diplomatiques», a-t-il poursuivi. «La ligne rouge pour l’Ukraine est sa frontière d’État. Si la Russie viole la ligne rouge, elle devra en souffrir», a-t-il prévenu, en appelant les Occidentaux à imposer dans ce cas de nouvelles sanctions contre Moscou.
Le Kremlin a de son côté assuré «ne menacer personne» et dénoncé en retour des «provocations» ukrainiennes. La Russie a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière avec l’Ukraine et en Crimée, péninsule qu’elle a annexée en 2014.
Elle a affirmé y mener des «exercices militaires» en réponse aux actes «menaçants» de l’Otan, alliance que Kiev ambitionne de rejoindre. Les États-Unis ont envoyé deux navires de guerre en mer Noire via le détroit du Bosphore, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères qui a été notifié il y a quinze jours.
Il s’agit des destroyers lance-missiles Roosevelt et Donald-Cook . Ce dernier a déjà navigué en mer Noire du 23 janvier au 10 février. Les deux bâtiments, basés à Rota, en Espagne, dépendent de la Task Force 56 et sont chargés de la veille antimissile en Méditerranée.
P. Zehr