L’armée ukrainienne a essuyé un très sérieux revers avec la perte de l’aéroport de Donetsk, au moment où les signes d’une reprise à grande échelle des combats avec les rebelles prorusses se multiplient avec un bilan d’au moins 44 morts en 24 heures, le plus meurtrier depuis septembre.
Depuis le début du conflit en avril, dans la foulée de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et du réveil des séparatismes prorusses dans l’est du pays, plus de 5.000 personnes ont péri dans les combats entre soldats ukrainiens et rebelles séparatistes, selon l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe)
.L’appel au cessez-le-feu lancé à Berlin par les ministres ukrainien, russe, français et allemand des Affaires étrangères n’a pas été entendu et l’Ukraine est de nouveau prise dans l’engrenage des violences.
Sur le terrain militaire, les autorités de Kiev ont dû abandonner aux rebelles l’aéroport de Donetsk, un site stratégique où soldats et séparatistes s’affrontaient depuis mai.
Les troupes ukrainiennes ont été forcées de se replier. Aucun camp n’a communiqué le bilan des victimes militaires des combats.
L’impact psychologique pourrait être lourd pour les forces armées ukrainiennes qui avaient déjà perdu l’aéroport de Lougansk, principale ville de la région séparatiste voisine. Ils avaient pour priorité de conserver l’aéroport de Donetsk, aux portes du principal bastion rebelle.