Un avion de patrouille américain aurait survolé la zone maritime dans laquelle mouillait le navire russe quelques temps avant l’attaque. L’armée américaine a-t-elle joué un rôle dans la destruction du Moskva ? Selon le Daily Mail qui relaye une information du Times, la marine américaine a fourni précisément les coordonnées de localisation du navire-amiral russe aux forces ukrainiennes.
Et ce, grâce à son avion de surveillance maritime, un P-8 Poseidon construit par Boeing. Pourvu d’équipements de surveillance de pointe, il peut traquer les navires de surface et les sous-marins à des distances de plus de 100 milles. Le P-8 aurait décollé de la base aéronavale américaine de Sigonella en Sicile, quelques heures avant l’attaque. Avant d’atteindre le littoral de la mer Noire, le Poséidon aurait éteint ses trackers, de sorte qu’il ne pouvait plus être localisé. Ainsi, l’avion aurait été «caché» pendant près de trois heures avant de redevenir détectable par les radars. Le Times ajoute qu’il y avait un peu plus d’avions américains couvrant la côte de la mer Noire le jour de l’attaque.
Comme depuis le début de la guerre en Ukraine, il reste très difficile pour les familles de militaires russes engagés sur le front de connaître le sort réservé à leurs proches. Cela se vérifie une fois de plus avec le naufrage du Moskva, jeudi 14 avril. Depuis, le bilan humain reste très difficile à obtenir. Les causes du naufrage restent incertaines, pour commencer. Selon la communication officielle du régime russe, le Moskva a sombré après un incendie accidentel dans un dépôt de munitions du navire. Mais du côté de Kiev, on affirme que le croiseur a coulé après avoir été frappé par deux missiles ukrainiens, revendiquant une victoire sur l’ennemi russe.
Deux scénarios qui s’opposent et aux issues potentiellement différentes pour l’équipage. Le Kremlin, via le ministère de la Défense, a ainsi soutenu jusqu’à présent que l’ensemble de l’équipage – plus de 500 marins – avait pu être sauvé à temps. Un scénario difficilement envisageable en cas d’attaque soudaine venue de l’armée ukrainienne.
P. Zehr