Améliorer l’offre scolaire figure en tête des revendications des familles marocaines. Cette requête a été remise sur la table par les résultats de l’enquête nationale sur la relation famille-école, menée par le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS).
A la question de savoir quel regard portent-ils sur la qualité de l’école marocaine, les répondants, dans le cadre de l’enquête du CSEFRS de juin 2019 sur la perception des familles de l’Education nationale, ont été unanimes à appeler à la révision des contenus des programmes scolaires actuels. D’après eux, ces programmes ne répondent pas aux nouvelles exigences du marché de l’emploi. Les autres revendications exprimées par les familles, dans le cadre de cette enquête, se rapportent à la nécessité de mettre en place un cadre de certification national, en mesure de classer les diplômes selon une grille référentielle, claire et transparente et à la création d’un examen spécial d’accès aux études supérieures, au profit de ceux qui auraient raté, pour une raison ou pour une autre, leur examen du baccalauréat.
Sur un autre volet, l’enquête du CSEFRS prône la réhabilitation des bibliothèques scolaires et des médiathèques, le renforcement de l’intégration des technologies éducatives et la révision du rythme et de la gestion du temps scolaire. Dans ce sens, les familles sondées ont appelé à l’allègement des programmes scolaires et leur adéquation avec les caractéristiques de chaque milieu, rural ou urbain.
Qualité de l’enseignement: une préoccupation récurrente
Ce n’est pas la première fois que le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique s’intéresse à la question de la qualité de l’enseignement marocain. Dans une précédente étude, le CSEFRS, présidé par Omar Azziman, avait proposé des mesures devant permettre l’amélioration de la qualité de la formation au profit des élèves et des étudiants marocains. Sous le thème «Vision stratégique 2015-2030. Pour une école de l’équité, de la qualité et de la promotion», le Conseil avait préconisé l’introduction de changements profonds et structurels du système éducatif national. Parmi ces changements, il avait appelé à l’intégration du préscolaire dans le cycle primaire et le renforcement de la dimension de spécialisation dans l’enseignement secondaire, outre la consolidation du système Licence-Master-Doctorat (LMD) au niveau de l’enseignement supérieur. De même, le CSEFRS avait appelé, dans la même étude, à la révision du système d’orientation, en vue de renforcer la culture du choix chez les apprenants, le tout sur la base des motivations et des capacités de chaque profil.
Le rehaussement de la qualité de l’école, ses prestations et son rendement sont devenus un impératif incontournable pour les familles marocaines. Conscient de cette réalité, le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique ne cesse d’appeler à la conjugaison des efforts de tous, pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement. La vision stratégique de la réforme 2015-2030 du système éducatif marocain accorde une place importante à la qualité de l’enseignement, notamment à travers l’encouragement de l’excellence auprès des apprenants.
A rappeler que, selon le dernier rapport de l’UNESCO, le Maroc occupe la 136ème place mondiale en termes de qualité de l’enseignement.
Mohcine Lourhzal