L’organisation italo-marocaine des droits de l’homme a dénoncé le caractère contreproductif de la résolution du Parlement européen sur le Maroc.
Dans une lettre adressée au Président du Parlement européen, l’italien David Sassoli, l’ONG a souligné que les relations entre le Maroc et l’Union européenne ne sauraient être confisquée par un groupe d’eurodéputés qui ont choisi à travers cette résolution d’antagoniser un partenaire fiable et crédible de l’Europe.
«Les députés européens, qui ont voté en faveur de cette résolution, semblent oublier que le Maroc a toujours été un allié précieux de l’Europe dans la gestion des flux migratoires et dans les politiques de développement en direction de l’Afrique», écrit le président de l’ONG Abdallah Khezraji dans cette lettre dont la MAP a reçu une copie.
«Les citoyens européens d’origine marocaine qui travaillent dans différents secteurs et contribuent à la croissance économique de l’Europe considèrent cette résolution comme une offense envers eux et leur pays d’origine», relève-t-il.
Il a par ailleurs dénoncé “le comportement inacceptable” de l’Espagne qui a accueilli dans des conditions obscures le dénommé Brahim Ghali, chef des séparatistes du polisario, poursuivi par la justice pour crimes de génocide, viol, terrorisme et graves violations des droits de l’homme, «ce qui constitue une provocation et un précédent gravissimes à l’égard du Maroc».
Le président de l’ONG a également souligné que «tous les citoyens européens d’origine marocaine sont favorables à une solution politique de la question du Sahara dans le cadre du processus onusien et sur la base de l’autonomie sous souveraineté marocaine comme cela a été reconnu par plusieurs pays à travers le monde».
L’ONG italo-marocaine a appelé dans ce contexte l’Union européenne à jouer un rôle constructif dans la crise bilatérale qui oppose l’Espagne et le Maroc.
«Nous appelons l’Union européenne, loin d’antagoniser le Maroc, à jouer un rôle positif dans cette crise bilatérale et à ne pas compromettre les excellentes relations avec le Maroc, son partenaire clé dans la lutte contre le trafic de migrants illégaux et dans les relations avec le continent africain», conclut la lettre.
LR/MAP