La Russie a signé avec le Bélarus et le Kazakhstan la création d’une Union économique eurasiatique, un projet cher à Vladimir Poutine qui cherche à restaurer l’influence de Moscou dans l’ex-URSS, mais qui devra compter, bien sûr pour le moment, sans l’Ukraine. M. Poutine, M. Loukachenko et le Kazakh Noursoultan Nazarbaïev ont signé l’accord à Astana, la capitale du Kazakhstan.
Cette Union, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015, doit favoriser une intégration plus étroite de ces pays déjà liés depuis 2010 au sein d’une Union douanière.
«Aujourd’hui nous allons créer ensemble un centre puissant et attractif de développement économique, un marché régional important qui unira 170 millions de personnes», a de son côté déclaré M. Poutine, soulignant que les trois pays disposaient d’«énormes ressources naturelles», avec notamment un cinquième des ressources mondiales en gaz et presque 15% de celles de pétrole. Mais le président russe a dû se résoudre à ne pas y voir participer l’Ukraine, un pays de 46 millions d’habitants doté d’un réel potentiel industriel et agricole, où l’avènement d’un nouveau pouvoir pro-occidental porté par trois mois de contestation a suscité une insurrection séparatiste dans l’Est et un accès de tension sans précédent entre Russes et Occidentaux depuis la Guerre froide.