Le Maroc sous la Haute Impulsion de Sa Majesté le Roi montre à toutes les occasions un engagement sans faille pour l’économie bleue, a indiqué, mardi, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
Intervenant lors de la deuxième conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée (UpM) pour la promotion d’une économie bleue durable dans la région méditerranéenne tenue par visioconférence, M. Akhannouch a rappelé que le Maroc s’inscrit dans l’Agenda 2030 des Nations unies pour le Développement Durable et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine dont l’économie bleue est un pilier majeur.
Le Royaume est partie prenante dans plusieurs initiatives notamment l’initiative WestMED pour le développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale pour laquelle le Département de la Pêche Maritime du Maroc est Coordonnateur national et point focal national du projet de la planification spatiale maritime, a-t-il ajouté.
Le ministre a précisé par ailleurs que le Maroc conçoit l’économie bleue pour la région méditerranéenne selon une vision écosystémique basée sur la préservation des écosystèmes marins et de leur biodiversité marine, l’exploitation durable des ressources halieutiques en étant socialement inclusive et génératrice de valeur économique et la lutte contre le changement climatique.
A cet égard, il a noté que l’émergence de nouvelles potentialités économiques telles que l’aquaculture et l’industrie alimentaire qui au-delà de leur intérêt économique, nous permettront de répondre au défi omniprésent de la sécurité alimentaire.
M. Akhannouch a également mis en en avant les engagements et avancées du Royaume dans le cadre de l’économie bleue, notamment pour le secteur de la pêche, en intégrant il y a plus d’une décennie, la durabilité au cœur de sa stratégie sectorielle de la pêche « Halieutis ».
Il a précisé dans ce sens que des moyens considérables ont été mis en œuvre depuis 2009 pour renforcer la recherche halieutique nationale, la mise en œuvre de plans d’aménagement des pêcheries, le contrôle des navires de pêche par VMS et la traçabilité des captures. Grâce à ces efforts, 95% des captures débarquées au Maroc sont couvertes par des plans d’aménagement et des mesures de gestion durable des pêcheries, a-t-il poursuivi.
De même, le Maroc a fortement investi ces dernières années dans le développement de l’aquaculture qui constitue une source de diversification économique importante et réelle, en particulier pour les communautés littorales, a-t-il dit.
Ainsi, la mise en place de plans d’aménagement aquacoles régionaux concertés pour le développement de l’aquaculture a permis d’apporter une offre en matière d’investissement aquacole très importante, a noté le ministre, relevant que pour accélérer ce processus, plusieurs projets d’aides aux coopératives artisanales ont été réalisés notamment en algoculture et en conchyliculture.
Aussi, et toujours dans le cadre de l’effort d’adaptation au changement climatique et à la dégradation des stocks halieutiques, le Royaume accorde une attention particulière aux petits pêcheurs artisanaux et côtiers notamment les plus vulnérables à travers des initiatives concrètes visant l’amélioration de leurs systèmes de production et ainsi leurs revenus, a-t-il relevé.
Le responsable gouvernemental a, en outre, indiqué que la pêche sentinelle n’est pas en reste puisque le Maroc a lancé plusieurs projets ambitieux expérimentés dans un premier temps au niveau local avec comme objectif de les reproduire à l’échelle régionale grâce à l’initiative « Ceinture Bleue ».
Pour le ministre, une action régionale globale, intégrée et inclusive est primordiale pour la réussite d’une économie bleue. Pour cela, le Royaume du Maroc a lancé durant la COP22, « l’initiative de la Ceinture Bleue » qui a pour objectifs de mettre en place des mécanismes de coopération et de mobilisation d’appuis techniques et financiers pour répondre simultanément aux défis du changement climatique, de la conservation des océans et d’un développement durable de la pêche et de l’aquaculture, éléments clés de la sécurité alimentaire en Afrique et dans le Monde, a-t-il souligné.
Elle ambitionne de compléter les stratégies halieutiques nationales et régionales en favorisant la transformation des métiers du secteur halieutique en activités durables et respectueuses de l’environnement marin tout en transformant les contraintes environnementales émanant des impacts du changement climatique en nouvelles opportunités économiques génératrices de valeur économique et d’emploi.
La deuxième conférence de l’UpM sur l’économie bleue en Méditerranée, s’est déroulée sous la co-présidence de l’Union Européenne (UE) et du Royaume Hachémite de Jordanie, en présence du Secrétaire Général de l’UpM et du commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la Pêche et d’une quinzaine de ministres de pays membres de l’UpM.
Elle a pour objectif de renforcer le potentiel de l’économie bleue dans la région méditerranéenne, ainsi que d’améliorer la gouvernance maritime et de créer un environnement propice à la promotion de l’emploi, de l’innovation et des débouchés commerciaux fondés sur la connaissance grâce au développement de secteurs maritimes clés. Cet effort régional s’inscrit dans le contexte plus large du programme de développement durable récemment approuvé par les Nations Unies, qui vise à promouvoir une prospérité économique, un développement social et une protection de l’environnement partagés au niveau mondial.
LR/MAP