Le lancement de trois plates-formes UPM dans le secteur de l’énergie est un premier pas dans le développement d’un nouveau partenariat énergétique.
Ils étaient animés par la volonté d’œuvrer ensemble pour le renforcement de la coopération régionale dans le domaine de l’énergie. L’objectif commun était d’assurer un approvisionnement énergétique sûr et durable, facteur de prospérité partagée dans la région méditerranéenne. Ainsi, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, la Coprésidence de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et l’Union européenne ont lancé, mercredi 6 mai 2015 à Rabat, dans le cadre de leur partenariat, trois plates-formes UPM de dialogue et de coopération dans le secteur de l’énergie.
3 thèmes
Ces plates-formes couvrent trois thèmes d’importance cruciale pour tous les partenaires de l’UPM, en l’occurrence le gaz, l’intégration des marchés de l’électricité dans la région méditerranéenne et les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Prise de conscience commune
La mobilisation du Maroc et de ses partenaires (UE et UPM) pour le lancement de ces plates-formes reflète, précise le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara, «la conscience commune de la position clé de l’énergie dans le développement durable de la région méditerranéenne». Cet événement, abrité par le Royaume, pays actif dans la coopération régionale, marque le premier pas de la relance de la coopération entre les pays des deux rives de la Méditerranée dans le domaine de l’énergie. L’ampleur des nouveaux défis à relever requiert, assure une source de l’Union Européenne, «une approche encore plus ambitieuse et inclusive de tous les partenaires euro-méditerranéens».
Nouveau partenariat énergétique
Pour Abdelkader Amara, le lancement de ces trois plates-formes constitue un premier pas dans le développement d’un nouveau partenariat énergétique et d’un nouveau marché régional attractif. Bien sûr, a précisé le ministre, «le développement d’un tel marché suppose une convergence législative, réglementaire, institutionnelle et organisationnelle, ainsi que des dispositifs pertinents et indépendants en matière de régulation des marchés. Il requiert également des interconnexions électriques et gazières et l’édification de partenariats économiques, financiers et technologiques novateurs». Par ailleurs, ce marché permettra, a souligné le ministre, «d’optimiser l’adéquation entre l’offre et la demande, d’accroître la sécurité énergétique et d’exploiter le potentiel considérable de la région en énergies renouvelables».
Engagement du secteur privé
Le lancement de ces trois plates-formes requiert la mise en œuvre de véritables partenariats impliquant un engagement encore plus fort du secteur privé et de l’ensemble des acteurs concernés tant au niveau de l’innovation technologique, du transfert du savoir-faire et du renforcement des compétences que de celui de l’intégration industrielle tout en tirant profit, bien entendu, des opportunités de synergies et d’effet d’échelle. Dans la foulée, le ministre Amara a appelé l’Union Européenne, les organisations d’aide au développement et les institutions financières régionales et internationales à intensifier leur assistance technique et à contribuer à un véritable transfert de technologie en vue de faire réussir l’initiation de plates-formes UPM de l’énergie.
Approvisionnement fiable et durable
Précisant que l’énergie est un domaine prioritaire du partenariat euro-méditerranéen et un facteur essentiel pour l’essor économique et social des pays concernés, le Commissaire européen en charge de l’action pour le climat et l’énergie, Miguel Aries Canète, a souligné: «Malgré les différences, tous les pays de l’Union pour la Méditerranée partagent le même grand défi énergétique, à savoir comment garantir un approvisionnement énergétique sûr, fiable, abordable et durable». Le ministre Amara a alors lancé: «Le Maroc œuvre actuellement à la mise en place d’une autorité indépendante de régulation de l’énergie pour accompagner les évolutions que connaîtra le secteur de l’énergie».
Mohammed Nafaa