La période d’apaisement n’aura pas duré très longtemps… A peine un an et demi après un réchauffement des relations entre les Etats-Unis et l’Iran, les tensions reviennent au galop. En cause: un essai militaire, effectué par l’Iran, dimanche 29 janvier, dans l’est du pays.
Révélé par l’administration du président américain Donald Trump, mercredi 1er février, ce test de missile a fait l’objet d’une mise en garde officielle de la part des Etats-Unis. Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump et ancien chef du renseignement militaire américain, avait dénoncé un «comportement déstabilisateur» au Moyen-Orient, qualifiant l’attitude de l’Iran de «provocation». Accusation à laquelle s’est aussi livré, dès le lendemain, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi. «Les remarques faites par le conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump sont sans fondement, répétitives et provocatrices», a-t-il déclaré. Si Téhéran se défend d’une quelconque ambition nucléaire pour ses missiles, selon la nouvelle ambassadrice américaine aux Nations Unies, Nikki Haley, l’essai de dimanche pouvait transporter une charge de 500 kilogrammes et avait un rayon d’action de 300 kilomètres. «C’est plus que suffisant pour emporter une arme nucléaire», a-t-elle estimé, promettant que les Etats-Unis ne resteraient pas «les bras croisés». Il y a deux jours, pourtant, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait appelé les Etats-Unis à ne pas chercher de «prétexte» pour créer de «nouvelles tensions» entre les deux pays. Mais les intentions de Donald Trump sur l’accord international sur le nucléaire iranien, qui a entraîné la levée d’une grande partie des sanctions internationales frappant Téhéran, ont de quoi inquiéter.
Patrice Zehr