Joe Biden a annoncé les noms de celles et de ceux qu’il a désignés aux principaux postes gouvernementaux et qui doivent être confirmés par le Sénat.
On y trouve d’abord, le souci ostensible d’exprimer la diversité de la société américaine comme il convient à un Parti démocrate qui doit son succès, en grande partie, au soutien des femmes, des jeunes et des minorités. On y trouve donc, à ce stade, de nombreuses femmes, un gay, des Afro-Américains, des Latino-Américains, une Amérindienne, deux Indo-Américaines… C’est l’administration arc-en-ciel. Ensuite, ce sont souvent des anciens de l’administration Obama, ce qui leur donne un double certificat de centrisme et de compétence.
Le secrétaire d’État et le secrétaire à la Sécurité intérieure étaient les numéros deux de leur ministère il y a quatre ans. La secrétaire au Trésor était la présidente de la Banque centrale ; le secrétaire à la Défense, un général d’armée ; l’envoyé spécial pour le climat, le secrétaire d’État. La plupart des nominations sont à l’avenant.
Ce qui pose deux questions: d’une part, la réaction de l’aile gauche du parti, qui a montré qu’elle avait le vent en poupe durant les primaires et ne peut pas se reconnaître dans ces noms et, d’autre part, la capacité de cette équipe à ne pas faire seulement du Obama III mais à innover face à la crise de la société américaine qu’ont révélée l’élection de Trump en 2016 et ses bons résultats en 2020.
Patrice Zehr